Le Grand Rocher du Foyer de fond du Barrioz.

Et voila pour la première de l'année... et seulement la 4ème de la saison, quel désastre !! Comme ça fait un moment que je n'ai pas mis les pieds en montagne, je ne suis plus du tout au courant des conditions (sous couche ??) et j'opte finalement pour une "reprise" pépère. En visant le Grand Rocher je crains un peu le manque de neige en bas mais au moins il n'est pas trop caillouteux. Et puis au pire j'aurai toujours la vue et les beaux sapins enneigés...
La route est blanche depuis le Barrioz, à 9h30 il n'y a pas encore trop de monde au foyer de ski de fond. L'ambiance est joliement hivernale mais elle ne permet pas de masquer le manque de neige. C'est sûr que je couperai pas à travers bois à la descente !! A Pierre Roubet le relief du terrain sous jacent est encore bien visible et je me demande si j'aurais pas mieux fait d'aller faire les vans... Heureusement plus haut le spectacle des champs de poudreuse vierge (enfin ceux qui sont plats et pas skiables, sinon il y a déjà des traces) est bien au rendez vous. En arrivant au sommet il y a déjà des petits groupes qui vont et qui viennent. Je jette un coup d'oeil au versant Sud Est mais ça paraît bien sec. Je me tourne donc vers une valeur sûre : la combe qui descend vers les ruines de la Belle Etoile. Très bonne descente avec encore suffisamment de place, la poudre est bien froide (environ 30 à 40cm) mais on sent le relief en bas. Remontée jusqu'au sommet inséré dans une longue procession...
Pas la peine d'y retourner une seconde fois, avec le passage les conditions vont vite changer. J'insiste un peu du côté SE et je me fais griller par un groupe qui descend juste avant moi à cause d'un détour photo (ratée en plus). Là ça se confirme ce versant est beaucoup trop caillouteux, ça touche à plusieurs endroits et c'est pas franchement agréable. Je m'arrête quand même au plat (c'est meilleur en bas, moins de caillasse) et remonte aussitôt.
Pourtant l'idée de redescendre versant Est est toujorus là car je ne suis pas assez grégaire pour supporter la foule du versant ouest. Depuis le sommet je repère le versant Est de l'antécime 1914. La pente est régulière et peu rocheuse, la forêt y est suffisamment lâche, c'est parti. Du haut j'observe une trace de descente, tant mieux ça doit être tracé pour la montée aussi !!!
Très bonne descente en tirant droit dans la pente depuis la crête. C'est aussi bon que la combe versant ouest sauf que là il y a personne ou presque ! (4 ou 5 traces avant) En suivant le bas de la trace (où le relief est plus présent) je trouve également la trace de montée bien agréable. J'ai l'impression d'avoir trouvé mon spot pour la journée : ailleurs la crête laisse apparaître les vernes ou les rochers et vers le crêt luisard c'est plat. Remontée au sommet avec la foule et les blagues de comptoir (et tu sais ce que c'est repeauter trois fois ?) et.... c'est reparti pour une nouvelle plongée à l'est ! C'est qu'il y a la place et que ça serait dommage d'en laisser de côté. Sur ce versant l'atmosphère est bien douce, avec l'absence de vent il fait même un peu chaud ! Les sapins ont d'ailleurs perdu des boules (fini noël) sous le soleil. Encore un arrêt au niveau de la piste forestière, et nouvelle montée avec une trace qui commence à s'humidifier, toujours aussi calme dans ce versant oublié et pourtant bien sympathique (juste ce qu'il faut comme pente).
De retour en haut je me dis que j'ai bien fait de pas aller aux vans vu comme ça turbine sur les crêtes de la Belle Etoile et de la Dent du Pra ! Ici il y a juste un petit courant d'air de Sud.
J'hésite un peu mais... du côté de la trace de montée il y avait quelques champs de poudres inexploités... C'est donc une troisième descente dans le secteur. Pour changer je tire à gauche dans une combe orientée légèrement nord, un peu raide et un peu glauque. En bas je rattrape la piste forestière que je n'ai plus qu'à poursuivre pour retrouver la trace de montée qui aura été bien rentabilisée !! Cette fois j'arrive vers 15h en haut, la foule a disparu, il reste quelques pelés par ci par là, c'est l'heure de redescendre. La descente "normale" est majoritairement trafolée (sans surprise) et donc pas très agréable car on subit encore plus le relief. Pas grand chose à dire sinon que sous Pierre Roubet quelques cailloux apparaissent sur le chemin.

Au final pour un Grand Rocher c'était pas si mal mais il fallait tricoter pour que ce soit rentable car les descentes sont courtes. Bien sûr il manque encore une vraie sous couche pour en profiter pleinement mais en dehors de ma tentative versant SE j'aurai peu touché.

d+ : 1550m
d : 13km