Petit Renaud par les cabanes des Roudons, depuis le col d'Ornon

Cette sortie est, pour moi, l'histoire de deux ratés qui illustrent les difficultés d'orientation du secteur. Tout d'abord, j'ai raté, sur le sentier des Roudons, l'endroit où il est censé remonter vers l'arête sud des Pales. Il y a en fait deux bifurcations sur ce sentier dans sa partie en terrain découvert : la première ne prête pas à conséquence, le chemin se dédouble et on se trouve sur la ligne globale correcte. Je pense que c'est le seconde qui compte, après une remontée sur une croupe herbeuse : j'ai opté pour prendre à droite, on trouve une trace très marquée dans l'herbe, qui arrive sur un couloir aménagé par des ouvrages de protection ("goulet 11"). Passons outre la traversée très malaisée pour moi en raison d'un névé incliné... Il se trouve qu'après la traversée, le sentier se perd. J'imagine qu'il fallait prendre à gauche à la bifurcation... On peut, en fait, continuer hors sentier de traverser à flanc, le terrain herbeux/schisteux n'est pas difficile, et on se retrouve sur un petit replat herbeux coté 2050 m. Qu'à cela ne tienne, il était encore temps pour moi de monter aux Pales, mon objectif initial, par l'arête sud. Du replat, il est en effet facile de remonter à vue plein E, de contourner une petite barre par la gauche pour atteindre les douces pentes herbeuses, dans la grande combe dominée par la crête de Rochail. Là, pour monter aux Pales, il aurait fallu tirer franchement à gauche. J'ai alors fait ma seconde erreur : après avoir bien suivi le début de l'arête sur la gauche, puis traversé à droite par une trace alors assez bien marquée, j'ai continué à tirer à droite, et j'ai franchi sans m'en rendre compte l'arête secondaire SSO du Petit Renaud. J'ai alors continué à remonter cette arête, toujours en pensant aller vers les Pales... mais cette arête herbeuse, qui se redresse petit à petit, n'en finissait pas... altimètre en panne, je ne savais pas où j'en étais, mais je la trouvais bien longue cette montée aux Pales... jusqu'à un crochet sur le fil de l'arête qui m'a révélé mon erreur, avec les Pales bien loin en contrebas, et moi en route vers le Petit Renaud... beau lot de consolation tout de même !

J'ai descendu à vue la grande combe herbeuse vers le thalweg du Coin Lauzier, facile et assez agréable car les pentes sont régulières et très herbeuses. Retour dans la mer de nuages au niveau où ce thalweg est rejoint (par sa rive droite) par un thalweg secondaire. Cependant, l'orientation est assez facile : il faut longer le thalweg juste au-dessus en rive droite, par une trace discrète, qui mène à la cabane de la Combe, sommaire abri dans un demi-cylindre de tôle. On poursuit en dessous par un très large chemin encombré de schistes, qui mène au replat de la cabane de la Montagne. J'ai poursuivi par le très beau sentier du Gros Fayard : de la cabane de la Montagne, remonter un peu par la droite ; attention, le sentier est très mal tracé dans ce secteur. Il faut traverser un raide couloir terreux par son extrémité supérieure, traverser puis redescendre à vue à gauche sur un petit replat herbeux en lisière de forêt, où on s'engage par un sentier qui devient de nouveau plus marqué. Ce sentier descend audacieusement dans un terrain raide, voire très raide par endroits, d'abord en lacets serrés dans un pré pentu, puis s'engage à gauche et descend en alternant passages en forêt, traversée de petits couloirs (faciles) et traversée en pentes schisteuses découvertes. Un sentier exemplaire, quasiment sans exposition malgré les pentes raides et ravinées. À 1400 m, on retrouve une bifurcation, j'ai pris à gauche vers Côte Plane. Enfin, dernière petite surprise, une deuxième bifurcation sans indication, j'ai pris à droite pour retrouver les Suffets puis les Siauds d'où j'étais parti.