Là, attention, il faut bien choisir ses mots pour parler d'une telle merveille!
Depuis bien longtemps je me demandais si il y avait moyen, par cette crête de l'Etoile, et bien je n'ai pas été déçu!
Donc mille merci à Messieurs Mazas, Sombardier et consorts, de nous faire partarger leurs trouvailles dévoluardes!
Emballé par la présentation, les commentaires et les photos des uns et des autres, je n'ai pas résisté, je suis allé y voir...
Parti pour une belle journée en solitaire, j'ai eu la surprise de rattraper deux grenoblois un peu au-dessus du triangle!
C'est donc à trois que nous avons arpenté cette crête de l'Etoile, avec ses interrogations, ses surprises, ses rebondissements.
Effectivement, à chaque passage, on se demande si c'est vraiment par là, et à chaque fois, au dernier moment, s'offre la petite vire qui va bien, ou les bons gradins qui permettent de franchir ce qui semblait ne pas pouvoir l'être...
Donc, un peu de piment, qui va s'accentuant au fur et à mesure, jusqu'à l'arrivée au Petit Ferrand et la vue sur les architectures délirantes du secteur. En point d'orgue, ces fameuses arches, ça fait quand même un choc losqu'on tombe dessus, mère nature est sacrément géniale!
Il y a quelques années, j'étais descendu du sommet du Grand Ferrand, juste pour voir, jusqu'à très près des arches,sans me douter une seconde de ce qu'il y avait là à quelques mètres!
C'est donc une très belle virée. Mais attention, sur les gradins d'accès au Petit et au Grand Ferrand, ainsi qu'à la traversée de l'arche et au ressaut qui suit, vaut mieux éviter les chutes. La gigantesque gueule (ça aussi c'est dément, quelles proportions!) du chourum Olympique parait presque vivante tant elle semble affamée de randonneurs imprudents!!!
Donc oui, un super pied cette ballade! En beauté, en intérêt technique, on peut comparer aisément à l'Obiou, avec ses différentes variantes qui se popularisent un peu plus chaque année. Rappelez vous les ouvrages des années 70 qui le décrivaient comme rarement visité, les masses se sont vengés depuis!
Attention donc, au secteur des arches, à ne pas balafrer ses alentours en trop de traces (dans le maigre éboulis qui passe en dessous par-exemple). Le secteur est fragile, l'arche elle-meme doit peut-être en avoir pour cent ou deux cents ans encore -elle semble vraiment frêle!- (Qu'en disent les géologues s'ils y en a parmi les lecteurs?)
Pour clore cet exposé un peu exalté -il y a de quoi, je vous assure!-, je vanterai la descente par le ravin des Adroits -alors à sec-, qui offre ombre, silence et intimité après la descente un peu trash de la voie normale; les touches de verdures successives, jusqu'aux belles clairières accueillantes, en font un autre de ces bijoux que le Dévoluy sait nous distiller.