Zwingelstein, la montagne en peine

Zwingelstein, la montagne en peine

Mis à Jour le 2018-01-22 par Luc

 
La montagne en peine...
Juillet 1928 : Loustalot, son chers ami, et sa femme Yvette dévissent aux environs du Col de la Grande Rocheuse à la Verte. La douleur est inouïe pour Zwing, terrible.
Un mois après le drame, Zwing écrivait :
"Un mois déjà depuis que tout a été brisé, et la douleur est aussi vive.
Comment avoir confiance dans l'avenir?
On m'a dit un jour que ma vie serait difficile.
Plus je songe au chemin que j'ai déjà suivi,
et plus je ne puis m'empêcher de penser que c'est bien là la vérité.

" Ma vie? A quinze ans, j'ai perdu mon père ; c'était la première épreuve, le premier vide ; puis ce fut la guerre. On ne saura jamais tout ce qu'ont pu souffrir, dans cette tourmente, des jeunes comme nous, trop habitués à la douceur d'un foyer. La guerre... Ce ne furent pas seulement les blessures dans mon corps, ce fut aussi la marque au fer rouge sur mon âme, sur mon caractère (...) A vingt ans, nous couchions dans les tranchées, sur des cadavres... Vingt ans! L'âge heureux!
Pour nous autres ce fut l'enfer. J'ai failli mourir à l'hôpital. Il aurait mieux valu cela...

" Ma mère est morte, qui avait tant souhaité pour moi le bonheur d'un foyer...

"J'ai perdu toute la fortune qui m'était propre. Mais cela m'est égal, car ce n'est que de l'argent.
Ce que je viens de perdre, c'est toute ma vie, tout ce qui, depuis six ans, en faisait l'espérance... Je suis déshonnoré...

1928, 1929, les pages des carnets de route de Zwing restent vides.

En 1930, Zwingelstein retrouve ses skis... Il réalise la première ascension hivernale, à skis, du Râteau. Puis la Dent Parrachée, les Fétoules, les Ecrins, les Aiguilles d'Argentières en été... Son affaire est liquidée, coup dur, puis le départ de la femme aimée...

"je n'en puis plus, je n'ai plus le courage de vivre. je n'ai plus rien..."

 

Zwingelstein quitte Grenoble pour sa ville natale.

"J'ai connu toutes les souffrances : la faim, la soif pendant la guerre,
la douleur physique sur mon lit d'hôpital après mes blessures par les gaz.
J'ai échappé à la mort avec Loustalot, à l'Ailefroide (...)
mais ces souffrances ne sont rien à côté des souffrances du coeur...

 

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Que de doutes...

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