bilan des interventions 2006 du PGHM...

Papangue
11-10-2006 08:51:29

Dans les bureaux du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie, basé à Chamonix, l'analyse des chiffres d'interventions de la saison d'été n'en finit pas d'étonner (DL 11/09/06). Dans les bureaux du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie, basé à Chamonix, l'analyse des chiffres d'interventions de la saison d'été n'en finit pas d'étonner. Ce qui semblait ressembler à un été "normal" en terme de secours en montagne (tout particulièrement sur le massif du Mont-Blanc; à ne pas confondre avec le mont Blanc qui lui, est un sommet), se dessine comme la nouvelle année de référence pour les secouristes. «Pour nous, l'année de référence, c'est 2003, explique le capitaine Stéphane Bozon. Avec l'effet canicule, nous avions enregistré pour le département 1 399 opérations de secours et 1 497 sur la zone étendue d'intervention.» (NDLR: la Savoie et l'Ain, en renfort). Mais voici que l'étrange été 2006 apporte son lot de surprises. Deux mois,deux types d'accidents Un été en deux parties distinctes. Un mois de juillet frisant parfois la canicule, un mois d'août avec des épisodes météo amenant en altitude des conditions quasiment hivernales et pour clore l'été, une arrière-saison proposant un ciel relativement clément sur le massif du Mont-Blanc. Pour les secouristes du PGHM, ces situations changeantes ont occasionné un nombre important d'opérations, parfois en caravane terrestre en août; interventions pourtant de plus en plus rares avec les performances accrues des hélicoptères et la maîtrise des équipages. «Sur ces deux seuls mois de juillet et août, dans le massif du Mont-Blanc, nous avons effectué 274 opérations contre 235 en 2003, poursuit Stéphane Bozon. Sur ces interventions, nous avons à regretter 194 blessés et 15 décès.» Pour ce qui est de l'accidentologie, là encore, juillet et août sont en parfaite opposition. «Nous avons beaucoup craint les chutes de pierres du fait de la chaleur. Et certains en ont malheureusement fait les frais. Mais heureusement, les orages de fin d'après-midi amenaient régulièrement un peu de neige qui stabilisait les roches instables», analyse le commandant en second du PGHM. Malheureusement, la médaille eut son triste revers et un alpiniste tchèque, campant sur l'arête du Goûter avec sa femme et sa fille, fut tué par la foudre. «À la dent du Géant, nous avons aussi eu deux personnes blessées pour avoir été électrisées durant un orage.» La bonne surprise fut l'absence d'accidents graves dans le couloir du Goûter (accès au mont Blanc par Saint-Gervais) dus aux chutes de pierre. Il y a bien eu la mort de cet alpiniste italien dans ce couloir, mais elle est due à une erreur d'itinéraire. En août en revanche, les conditions météo furent souvent à l'origine des accidents. Un alpiniste de fort niveau qui meurt d'épuisement après une Intégrale de Peuterey dans des conditions éprouvantes, une avalanche au mont Blanc du Tacul qui tue deux personnes, mais aussi des accidents d'alpinistes évoluant en solitaire. Une saison d'été lourde en accidents, mais paradoxalement fluide pour les secouristes du PGHM qui voient se profiler 2006 comme une année équivalente à 2003.

 

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