Comme d'habitude, la photo est un extrait du panoramique que Rafaël Rodon a fait depuis la montagne de la Pale.
J'ai ajouté dessus les pointillés de cette Grande Vire du Ranc-Traversier dans son ensemble cette fois-ci.
Le pointillés bleu = Vire de Serre-Brion
Le gros point bleu = le Pas de Serre-Brion
Les pointillés jaunes = Grande Vire du Ranc-Traversier
(les petits pointillés indiquent des parties cachées)
Le gros point jaune = salle à manger en haut de la rampe Pagran
Le gros point orangé = sortie au point coté 2012.
Autres informations à voir sur deuxième photo.
Nous voilà revenus au point de départ : sur la vire de Serre-Brion.
Le soleil de fin de journée nous permet de profiter encore des beautés du Vercors, et nous ne nous en privons pas !
La voilà, cette rampe Pagran, vue depuis la crête du Ranc-Traversier.
Quand on pense que l'on était là-dedans,
il y a quelques heures seulement...! ! !
Ça y est : le brouillard nous a repris.
Mais la trace est toujours bien visible, et l'on ne peut pas se perdre.
Le brouillard commence à nous rattraper.
Il faut ne pas perdre trop de temps, mais comment est-ce possible, ici, d'aller vite ??
Ici, nous faisons une pause.
La façon dont la trace est insérée dans les falaises nous laisse songeurs, et admiratifs.
Comment aurait-on pu penser à un tel élan, avant de l'avoir vu de ses propres yeux ??
Et puis comment imaginer que cela puisse passer, dans ce passage furieux ??
La simplicité des lignes, la l'évidence du cheminement, la solitude totale, font de ces instants un pur plaisir.
Bien sûr il faut marcher lentement, pour bien assurer chaque pas et ne pas riper sur la sente. Mais au-delà de cette précaution, indispensable ici, c'est l'envie d'engranger à fond toutes ces sensations merveilleuses qui nous font aller du pas de sénateur.
Là encore, la trace des bouquetins joue aux montagnes russes, et nous emmène dans un décors fantastique. La (presque) facilité du cheminement est ahurissante.
C'est à l'endroit exact où se trouve PatdeGap sur cette photo, que je me suis arrêté l'année dernière, en arrivant par le sud. Le mental usé par les efforts pour arriver jusque là, je n'avais pas su prolonger l'exploration solitaire.
Aujourd'hui tout passe si simplement...!
Vue depuis un peu plus au sud, l'arête sommitale de la rampe Pagran est superbe d'élan, de saillant.
Elle domine les falaises du Ranc-Traversier et la vallée de Saint-Andéol d'une façon impériale.
Quand on est là-haut, sur la crête sommitale de la rampe Pagran, on aurait presque envie que les ailes nous poussent sur le dos.
Depuis la "salle à manger", tout en haut de la rampe Pagran, on a une vue sur la magnifique pente herbeuse, qui fuit en-dessous. Malgré sa raideur (qui n'apparaît pas sur la photo), elle finit par être tentante...
En regardant en arrière, on voit le chemin parcouru jusque là.
Et puis, finalement, on n'est pas si mal que ça, ici.... Non ??
Voilà ce que cela donne, dans cette rampe Pagran. Notez que la main gauche touche facilement le rocher, ce qui donne bien l'indication de l'inclinaison.
Au fur et à mesure que l'on approche, la rampe impose se présence : elle est majeure !
En suivant bien le pied de la falaise, tout va pour le mieux. Mais en-dessous, c'est moins sympathique...
En faisant un demi-tour, on peut voir d'où l'on a commencé la balade : cette belle selle herbeuse, perdue dans les vapeurs, c'est la vire de Serre-Brion !
Dès le premier éperon, on prend conscience de l'ampleur du décor, et de la beauté des lieux.
Après une pluie, la terre est plus meuble, et cela facilite bien l'ancrage des chaussures.
Ce rappel fait 25 mètres de haut pour être confortable, mais en cas d'urgence il peut être raccourci à 15 mètres : mais là il faut être acrobate pour finir la descente.
Avant de tirer le rappel, voici la vue que vous aurez du programme de votre journée.
Voilà l'allure de la ravine finale de l'échappatoire . C'est là, sur le caillou au centre, qu'il faut se mettre à plat ventre.
Un joli couloir pour s'échapper d'ici. Les pierres ne roulent pas : c'est tout bon.
Les falaises qui dominent la Grande Vire du Ranc-Traversier, au-dessus du troisième éperon : bien raides !
Vous voyez comme on est bien, ici ??
On pourrait presque poser une tente sur le collet, pour passer une nuit...
Tout à droite de la photo, la cône terreux, délicat à passer.
Devant, le troisième éperon, et toujours la rampe Pagran au fond.
Le rappel n'est pas impressionnant : les pieds posent bien sur le rocher, et il n'est pas long.
Cette vue d'ensemble permet de comprendre beaucoup de choses. Mais pas de voir les volumes qui s'offrent lors du passage sur la Grande Vire...
En bleu le sentier du pas de Serre-Brion
Le point bleu = pas de Serre-Brion
En vert : le rappel d'accès
En pointillés jaunes : la Grande Vire du Ranc-Traversier
En points jaunes : la rampe Pagran, cachée sur cette vue
En orangé : la voie de sortie, en cas de besoin
Le triangle jaune : la salle à manger en haut de la rampe Pagran
En tirets + pointillés jaunes : la traversée du sommet sud du Ranc-Traversier en direction du col coté 2012 mètres.