Ce matin, Yohann est de la partie. Je lui propose d’aller à la Sambuy, ce qui lui convient tout à fait : dont acte ! Vamos.
J’avais dans l’idée d’éviter le long sentier (un poil rasant) qui part de l’abbaye de Tamié, en passant cette fois-ci par les Chaffauds. Tu parles, Charles ! Encore faut-il trouver le bon chemin. « Tu crois que c’est là ? » « J’en sais rien. » « C’est bizarre, y a plus de chemin… » « Sors la carte, pour voir. » « Ah… M… ». Bref. On se plante à plusieurs reprises dans l’itinéraire, ce qui nous fera perdre au final au moins trois quart d’heures… pour le raccourci, il faudra donc revenir. Ce qui est sûr, c’est qu’une fois qu’on l’a trouvé, le chemin est efficace ! Bon sang, ça grimpe !
M’enfin. Le décor somptueux et le ciel d’un bleu infini nous font vite oublier ces quelques pépins. La montée finale sur la petite Sambuy est toujours aussi superbe, avec le Mont-Blanc en toile de fond, le massif de la Tournette qui semble à portée de main, le fier Charvin juste en face… et puis finalement le lac d’Annecy qui se dévoile au dernier moment. La grande classe. Au sommet, les montagnes des Bauges sont également au rendez-vous. Que de bons souvenirs en snowboard avec Yohann, de ce côté-ci : le Trélod juste en face, qui nous cache son magnifique couloir nord ; l’Arcalod et sa belle face Est, juste devant ; et puis le sommet du Pécloz avec sa légendaire grande faille taillée à la hache dans le calcaire, qui dépasse à peine, là -bas au fond…
Mais bon, pour le ski il faudra attendre encore un peu. C’est l’heure du dépliage de voile. Yohann observe attentivement le dépatouillage de suspentes – et pour cause : le stage d’initiation et l’achat de la voile font partie des bonnes résolutions de l’année 2012 ! Allez. Enfin prêt. Quelques pas, la voile vient bien, puis la prise en charge se fait très vite… et c’est parti pour un bien joli vol. Bon, ça ne monte guère, même sur le pas de l’ours, si bien que je finis par détrimer de moitié la voile pour plonger dans la vallée… et c'est là que ça se met à bouger dans les caissons, puis à tenir un poil au-dessus d’une petite falaise que je n’avais même pas vu, non loin des Chaffauds. Je tourne quelques minutes, mais avec la mini c’est trop faible, et je finis par abandonner l’affaire pour aller me poser sur les pistes de ski de fond. J’atterris à côté de trois chevaux qui n’apprécient guère de voire tomber un tel oiseau à côté de leur enclos ! Pendant le pliage de la voile, toutefois, la curiosité l’emporte : voilà mes canassons qui s’approchent pour observer l’affaire… « Qu’est-ce que c’est que ce bidule ? » semblent-ils se demander. Pas le temps de leur expliquer, il faut retrouver la voiture. De son côté, Yohann est descendu tellement vite que c'est lui qui me récupère sur la route.
Bref. Encore une chouette matinée. En attendant la neige…