Pic de Saint-Barthélemy par l'Etang d'Appy

Ce matin je pensais sincèrement que je pourrais me dorer la pilule au sommet. Tout était prévu : la météo devait être belle pour l'après-midi après de "rares" (les fameuses ^^) averses le matin. Je partais donc confiant vers le pic Saint Barthélémy, en me lançant à 11h du parking d'Appy (complètement bondé : une première pour moi dans les pyrénées!).

Mais la confiance ne dure pas très longtemps : tout le coin est complètement bouché. Après une première alerte au bout de 15min, je dois sortir le poncho au bout de 30 min. Je pensais l'enlever rapidement, mais il m'accompagnera jusqu'à l'étang, à cause de quelques gouttes intempestives.

Tout le monde est là! Les gens sortent le pique-nique et les anoraks. Il est 12h30, et pas d'amélioration en vue. Bon, en route. J'attends le col de l'étang d'Appy pour casser la croûte. Le temps à l'air d'être en train de changer, le nuage a l'air de vouloir remonter. Dans une trouée furtive j'arriverai à prendre une photo avec un coin de ciel bleu.

Au sommet coté à 2169m, il fait presque bon. Je discute quelques minutes avec un randonneur. J'aperçois brièvement la montée vers le pic saint barthélémy, ce qui me remotive un peu. Et puis dans la descente (pas facile du tout j'ai trouvé) la purée de pois revient à la charge. Elle ne me quittera plus jusqu'au sommet. Il est 14h30 : elle commence quand l'après-midi à météo france?!

Pour la descente, j'hésite à revenir sur le col de Girabal, mais il y avait encore pas mal de neige. Je pars donc pour la crête sud. Pendant 2 minutes, je suis un balisage, et puis un gros névé (--> détour) et le nuage qui s'intensifie et je suis complètement désorienté. Je fais quelques zigzags dans l'espoir de retrouver le chemin, mais peine perdu. Je sors d'abord la boussole (mauvais réflexe de pas l'avoir sortie tout de suite) mais comme je ne sais même pas où je suis ça ne m'aide pas beaucoup. Et là le flash : le smartphone et surtout ses gadgets vont bien me servir! Un petit coup de GPS, et hop me voilà fixé sur ma position et je repars un peu moins à l'aveuglette.

Les nuages s'arrêtent vers 1800m. Une chance, car c'est à cette altitude que je dois bifurquer NO pour revenir dans le bon vallon. J'avais lu qu'une vague sente ramenait vers la jasse des Sédars. Vague est un euphémisme et je tombe dessus par hasard, alors que je tapais droit dans la pente. Elle ressemble plus à une piste de chasseurs, mais elle va m'emmener où je veux et c'est déjà pas mal!

De la jasse, un coup d'oeil vers le sommet : il est 16h15 et le sommet se libère des nuages! Un peu plus loin, c'est presque avec soulagement quand je finis par apercevoir un kairn à l'orée de la forêt. Je n'ai plus qu'à me laisser glisser jusqu'au parking. Un dernier regard vers le sommet : 16h35 le soleil arrive.

Belle boucle, mais grosse désillusion niveau temps, car je n'aurai strictement rien vu...