Sommet de Malaval par le pas de Serre-Brion

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 12-07-2012
  • 8h30
  • 1200 m

Deuxième passage. La première fois que j'ai "traversé" le Ranc Traversier dans son versant ouest, depuis le pas de Serre-Brion jusqu'au col au nord de Malaval, je suis trop descendu en altitude. Du coup, il a fallu faire l'équilibriste sur les lames de calcaire saillantes et les mottes d'herbe glissantes de cette face penchée. Ce fut long, peu agréable et risqué malgré tout, car un faux mouvement peut arriver qui flanque tout par terre, moi le premier ! Au retour, j'ai tâché de faire autrement. C'est là que j'ai repéré une vague trace au sol, peu marquée. Embringué dans un raisonnement obtus, je n'ai pas suivi longtemps cette trace. Dommage.

La fois suivante, j'ai veillé à rester plus haut dans le flanc. Bien m'en a pris. Ce fut plus commode. Mais ce n'est qu'au retour de cette deuxième visite que j'ai "trouvé" la solution : la fameuse trace ténue. Cette fois-là, je l'ai suivie, et jusqu'au bout. Et là , elle m'a conduit tout droit à l'autre extrémité du Ranc Traversier, sans difficulté.
Magnifique !
Ce n'était que la trace des chamois et bouquetins du lieu qui, comme de bien entendu, permettait de faire le déplacement en minimisant la fatigue, en optimisant les efforts...
Belle leçon de lecture du terrain à prendre, une fois de plus, de la part de ces animaux.

La fois suivante, c'est à dire la troisième, dès l'aller j'ai cherché et suivi la trace.
Elle est facile à trouver : depuis le point bas au milieu de l'arête du Ranc Traversier, à l'endroit où cette arête remonte dans un dernier ressaut vers le sommet ultime, il faut aller à l'horizontale. La trace est très visible, là, en particulier à l'endroit où elle franchi une marche d'un mètre de haut. A partir de là, il ne faut plus la perdre. Un peu plus loin, elle passe juste au sommet d'une faille rocheuse caractéristique ( de toute façon, il ne serait pas possible de passer plus bas en altitude). De ce point-là, la trace descend progressivement, et régulièrement. Elle ruse avec les strates calcaires, en utilise les marches naturelles, vous fait progresser sans heurt, et vous mène direct au col entre Ranc Traversier et Malaval...
Il suffit de se laisser glisser.

Ce retour-là, le troisième donc, fut un vrai régal. Je me suis appliqué à bien suivre, à l'enjambée près, le vrai cheminement. Il faut s'imprégner du raisonnement des chamois : à l'inverse de nous, ils posent les sabots beaucoup sur les pierres, et pas seulement sur les herbes ou la terre. Ils ont forcement leurs raisons. Par contre, cela donne des indices très nets pour détecter les évolutions qu'ils font. Cherchez les pierres sales, celles qui sont couleur "terre", ou bien "marron" si vous préférez. C'est là qu'il faut aller. Entre deux pierres sales, il y a aussi des marches au sol (ils posent quand même leurs sabots sur la terre). Et voilà. Tout est simple, et enchanteur.
Je vous assure que, en suivant bien les bonnes marques et bonnes enjambées, vous monterez les 50 mètres de dénivelé en question sans vous en rendre compte et sans être essoufflé. Un vrai miracle !
Mais arrêtez-vous quand même un peu, histoire d'admirer le paysage, sinon vous allez vous retrouver à l'autre bout du Ranc et vous n'aurez rien vu. Ce serait trop dommage.

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