Pointe de l'Aiglière depuis Narreyroux par les Lacs des Neyzets

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 26-07-2012
  • 4h
  • 1460 m
  • 13 km

26 ans après ma première ascension, me voici donc de retour dans le vallon de Narreyroux pour rendre une nouvelle visite à cette montagne qui m’avait fait une forte impression en raison de son panorama époustouflant, mais aussi de son pierrier.

Départ un peu après l’aube car j’avais lu quelque part que la piste était complètement défoncée et je ne voulais pas la prendre de nuit. Mais elle est plutôt bonne, avec une première partie asphaltée récemment. Les derniers hameaux du vallon, Narreyroux d’Aval et Narreyroux d’Amont, sont entièrement restaurés et la piste est donc entretenue.

Le vallon est abondamment fleuri et c’est une surprise. A part une ancolie des Alpes, pas de fleurs exceptionnelles ou rares, mais une profusion d’espèces de toutes les couleurs.

Deux belles cascades parallèles franchissent une barre rocheuse sous le vallon supérieur.

Et je rencontre des chevaux en semi-liberté. Apparemment, il n’y a pas de moutons dans ce vallon, ce qui explique les fleurs.

Le sentier est balisé en jaune et la peinture semble à peine sèche. Il vient d’être entretenu. Des passages érodés sont empierrés et le balisage nous invite à les contourner.

Les lacs sont secs. Sur le plus grand, un petit barrage a été édifié, mais l’eau passe par dessous et il ne reste qu’une flaque et de la boue. Pourtant, il est alimenté par la fonte des névés qui occupent la place de l’ancien glacier des Neyzets.

Du lac, je prends de suite la direction du sommet. Je remonte une petite zone herbeuse et arrive dans un vallon herbeux lui aussi. Trois marmottons sont en train de jouer avec insouciance, entrant dans leur terrier pour en ressortir presque aussitôt. Je fais un petit détour pour avoir le Soleil derrière moi, je reviens lentement en direction du terrier et me tiens immobile à quelques mètres. Les marmottons sortent et commencent leurs jeux. Je reste 15 minutes à les observer et les photographier. Les parents, eux, ne se monteront pas. Ils ne sont pas très attentifs. La montagne est pleine de dangers pour des marmottons.

Je repars en direction du sommet et je me trouve face à un renard qui s’enfuit aussitôt. Les marmottons ont gagné un petit répit. Le renard en aurait certainement attrapé un.

Et puis c’est l’immonde pierrier. On peut monter par des pentes de fins éboulis ou de terre et c’est glissant. On peut monter par de gros blocs et beaucoup sont instables. Il est certain que si l’office du tourisme balisait un itinéraire, comme ils le font en Italie, où même l’itinéraire du Viso est balisé, tout le monde passerait au même endroit, stabilisant ainsi les blocs et créant une sente moins glissante dans les passages terreux.

Enfin c’est l’arête ! Le parcours devient plus facile, même s’il faut monter et descendre et remonter. L’inimitable vent frais de l’altitude me caresse agréablement le visage.

Et c’est le sommet ! Le grand signal géodésique en bois, est en miettes. Je trouve au sommet, un gros cairn avec un livre d’or et un peu plus loin, une petite croix.

Je m’attendais à un spectacle grandiose et c’est encore plus beau que dans mon souvenir. L’Ailefroide et le Pelvoux à moins de 10 Km, la Barre des Ecrins à moins de 13,5 km. Au nord, en Vanoise, les sommets sont accrochés par des nuages. Le Mont Blanc est invisible.

Vers l’est le panorama est fabuleux en direction du Queyras et des Alpes-Maritimes. Le versant nord-ouest de l’Aiglière "tombe" de plus de 1600 mètres sur le torrent de la Selle. Le village des Vigneaux est visible, 2200mètres plus bas.

Hélas il faut redescendre. Je retraverse le pierrier. C’est plus facile dans ce sens. Je vois un randonneur et je me dirige vers lui. Je lui demande s’il va au sommet. Il me répond qu’il ne sait pas car il est un peu tard. Je me retourne, regarde autour de moi et je lui qu’effectivement nous devons être à 2800m et qu’il est loin du sommet. Il regarde sa montre-altimètre elle affiche 2800m. Il me dit que j’ai l’œil. Chance ou expérience, je ne trancherai pas.

Je continue ma descente, puis je me retourne quelques minutes plus tard. Le randonneur a disparu, absorbé par l’immense pierrier.

Des lacs, je ne prends pas le sentier de montée, je traverse les anciennes moraines pour aller chercher le petit ravin où coule le torrent de la Combe de Narreyroux. Ce petit ravin est encore enneigé et je descends en ramasse. La pente n’est pas très forte et je dois pousser sur les bâtons comme un skieur de fond.

J’arrive dans les alpages et je me dirige vers une source repérée à la montée. L’eau est délicieuse. Et puis je subis la première attaque de taons. Je m’asperge de répulsif. Plus bas je rencontre de nombreux randonneurs, attaqués eux aussi, alors que je suis épargné.

Je fais un détour par les cascades. La plus grande, celle de droite en descendant est magnifique. Celle de gauche, plus petite est difficile à voir. Il faudrait franchir le torrent et remonter des pentes herbeuses pour s’approcher. Je n’y vais pas et je retourne tranquillement au parking.

J’en ai assez fait pour ce jour, car demain, une autre ascension est au programme, un hors sentier complet.



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