La Tournette par le Chalet de Rosairy, depuis Belchamp le haut

Je n'avais encore jamais volé de ce côté-ci de la Tournette. C'est pourtant un vol-rando assez classique, avec une belle montée au soleil dès les premières lueurs. Lueurs que nous n'aurons d'ailleurs pas eu l'occasion d'admirer puisque, lorsque nous commençons la montée, il est déjà 8h. Et à cette heure-ci, le soleil tape déjà franchement sur ce versant nord-est. Le parking est d'ailleurs déjà bondé de voitures. Ce n'est pas vraiment une surprise : la Tournette, c'est un peu la rando incontournable du coin, été comme hiver. Cela nous vaudra de doubler une bonne vingtaine de randonneurs durant l'ascension ! Les chèvres aux magnifiques cornes torsadées qui parsèment le chemin ont l'air blasé par ce flux continu de bonshommes...

Arrivés à 9h30 sur la crête sommitale, on tourne quelques minutes avant de trouver le déco - celui-ci se situe tout au nord de la crête, en direction des Tours. La brise semble installée, le vent alimente parfaitement l'axe du déco... et c'est tant mieux parce qu'il n'y a pas des masses de place pour décoller nos mini-voiles, par ici. On ne fera donc pas le détour par le sommet, déjà squatté par une grappe de promeneurs : les conditions sont optimales, il faut en profiter avant que le vent de nord annoncé ne se lève et ne vienne perturber nos plans.

Petite course, prise en charge aisée, voilà : c'est parti pour une longue glissade paisible le long de la falaise de Cotagne. Quelques petites bulles se forment déjà dans les pierriers, cela permet de rallonger quelque peu la promenade qui se fera trims tirés à fond - mode promenade aérienne. Au passage j'en profite pour repérer un atterro qui semble très convenable du côté de la Pierre Carré, ce qui peut s'avérer bien pratique lorsqu'on ne peut pas organiser une petite navette en voiture : c'est à dix minutes du départ de la rando. A retenir pour une prochaine fois. Quant à nous, suivant les bons conseils du Sieur Pila, on s'en va pour cette fois-ci poser tranquillement nos voiles à la sortie de Thônes, où nous attend la titine. Dans l'autoradio, c'est Ali Farka Touré et Toumani Diabaté qui mènent la danse...

Une montée qui commence dans les sous bois, se prolonge en alpage, se perd au milieu d'un désert de caillasse avant de se terminer suspendue dans les airs. Bref. Une belle sortie.