Traversée de la Chartreuse du Mont Granier à Grenoble.

Tout doux...

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 11-06-2004
  • 13h de marche (deux jours).
  • 2980 m

En guise d’intro.
Le bonheur aux portes de Grenoble...
Je serais bien parti des fameux éléphants de Chambéry histoire de relier les deux capitales des Alpes mais le manque de temps en a décidé autrement. Par ailleurs, d’un point de vue purement rando et cela est un point de vue purement personnel, je ne crois pas que cette première étape soit du plus grand intérêt. C’est donc de la cabane forestière, quelques kilomètres sous le col du Granier, que je débute cette traversée afin de poser les pieds sur les hauts plateaux nord de Chartreuse.

Vendredi 11 juin 2004
Départ 9h25 à 830m d’altitude sous les contreforts nord du Granier. Je laisse Hervé et Isa, mes providentiels chauffeurs, à leurs préparatifs. Merci à tous deux d’avoir fait le taxi + croissant, ça m’enlève le fastidieux souci ‘navette’ du retour. Quel heureux hasard en effet d’apprendre à 8h30 qu’ils allaient randonner au Mont Granier, le changement de voiture fut rapide!
La montée en forêt vers le Pas de la Porte se fait tranquillement. L’arrivée au Pas est belle. Les falaises mettent en effet une belle ambiance qui laisse augurer de la suite… Et la suite est là de suite : Tiens, mais c’est marrant ces roches en gruyère par terre… on croirait les crevasses du glacier de l’Homme. Prenez garde donc! Et ne vous écartez pas trop du sentier, y’en a de partout et des cratères aussi… Terrain miné! Eh oui, ce sont les fameux lapiaz des terrains calcaires.
La remontée au Pas des Barres est également très belle. N’oubliez pas le coup d’œil derrière vous sur le Mont Granier. Lapiaz, barres, petites prairies… c’est mignon tout plein. Le passage du Pas des Barres est nickel. Les vingt mètres de cables et marches sont en bon état. Pas de souci. Bien suivre ensuite le sentier indiqué sur la carte jusqu’au col de l’Alpette où l’on rejoint le GR9 et quelques randonneuses.
J’ai pu faire un ravitaillement en eau peu avant le col. N’oubliez surtout pas ces ravitaillements, même si votre gourde n’est qu’à moitié pleine. Le Gr9 passe ensuite dans le cadre idyllique du Refuge de l’Alpette. La bergère veille sur sa demeure. Pour les randonneurs, ça se passe en face : table, bancs, matelas, c’est très sympa, et surtout, c’est ouvert car la suite est bien plus compliquée en matière d’hébergement.
Viennent ensuite de grandes prairies entrecoupées de zones de lapiaz. Quel espace… En guise de co-équipiers, des marmottes m’accompagneront tout au long de ces hauts plateaux jusque sous le col de Bellefond. C’est amusant!
Après le Pas de l’Echelle, le ciel se voile dangeuresement… Chalet de l’Alpe (ouvert mais private), habert de la Dame (fermé)… mais oueskondort ? Grrrr!
A la sortie de la forêt de l’Aup du Seuil, je découvre le vaste vallon de Marcieu. Les énormes blocs de rochers autour et au-dessus du habert de l’Aup sont impressionnants et viennent mettre une belle ambiance en ce fond de vallon. Les névés sous les col et Dôme de Bellefond apportent une petite touche de fraicheur malgré le ciel grisâtre et lourd. Mais que c’est bô…
15h15, ravitaillement à la cabane de Bellefond. Porte close bien évidemment (eh oui, la cabane est ouverte au public jusqu’au 31 mai uniquement…) mais source d’eau à volonté. La pente sous le col est sacrément belle, faudra revenir en hiver…
Un quart d’heure avant le Trou du Glas, quelques gouttes, puis une petite pluie fine et régulière finissent par arriver. Ambiance islandaise. Je laisse tomber la montée à la Dent de Crolles et «m’échappe» par le passage du Trou du Glas. C’est tout mouillé évidemment, gaffe, vive les cables!
Au col des Ayes, je poursuis vers la cabane la plus proche : le habert de Pravouta. Trois jeunes lycéens y ont élu domicile, ça cause mathématiques et inventions et je ne comprends rien, mais rien, à leurs équations!??? Puisque c’est comme ça, je me vengerais avec mes ronrons cette nuit me dis-je! Pendant que les habits sèchent, je me refais une p’tite santé… il était temps! Et miracle, eh oui ça existe, la pluie s’arrête. Cool! C’est donc reparti : col du Coq et son ravitaillement en eau puis le chalet de l’Emeindras où j’installe le bivouak dans un abri attenant au chalet de la bergère…. Evidemment fermé.
A 21h00, le ciel est magnifique. Le paysage sur le Vercors est splendide. Le Mont Aiguille brille comme un joyau… Et les bêlements des bêtes sous Chamechaude viennent égayer cette ambiance. Bô, bô, bô!

Samedi 12 juin 2004
Réveil à 6h30 et dix bonnes minutes pour émerger du duvet! Quelle nuit salvatrice! Le ciel est tout bleu et le soleil chauffe déjà bien. Hummm qu’il fait bon! Après un bon petit déj, je laisse la paisible prairie de l’Emeindras dans ses rosées et rejoints le Sappey. Je surprends écureuils et lapins tout au long de la montée vers les crêtes du Saint Eynard.
Sur la crête, le panorama sur Belledonne est fort sympathique et les piscines du Grésivaudan inviteraient bien à un petit plongeon… Just pour info : je recommande la plus grande prudence sur cette crête. N’y allez pas avec des enfants, je n’y vois pas l’intérêt sauf de se faire d’inutiles frayeurs dans le meilleur des cas…
Au Saint Eynard, descente sur le col de Vence pour rejoindre la large piste sous le Mont Rachais. Bucherons et jardiniers du samedi s’en donnent à cœur joie. Quel boucan!
La descente sur la Bastille au milieu des forêts de chênes est bien appréciable pour l’ombre et la fraîcheur. A La Bastille, je me retrouve entouré de tournesols qui apportent une note bien gaie à ce cadre encore fort peu agréable. Ce sont en fait les décors d’un spectacle au doux nom de ‘Les Gûmes’, à partir de ce soir. Renseignements au 04 76 00 79 00. Tiens, ce serait pas mal un champ de tournesoleils à la Bastille.
Il est 11h05 lorsque j’arrive dans les jardins Porte de France, quelques enfants y jouent sous les regards attentionnés de leurs parents. Je prolonge la promenade le long des rives de l’Isère où deux bagnoles se rentrent dedans, le kiosque jardin de ville est envahit par de la musique et de jeunes tourtereaux, les serveuses installent tables et couverts, les étales des marchés sont presque vides… Bein tiens, j’en profite pour me baffrer d’un suédois au saumon arrosé de coca, et, et, et… qui voilà? Solène et son papa place Claveyson. Trop marrant!

Eh, il est temps de revenir à la réalité! Au fait, un ticket de tram, c’est combien déjà ?! ;-)


Côté chiffres :
Jour 1 > D+ 2385m / D- 2168m / Horaire marche : 9h15.
Jour 2 > D+ 600m / D- 1382m / Horaire marche : 3h45.
Total > D+ 2985m / D- 3550m / Horaire marche : 13h00.
Distance parcourue : 50.6km d'après Ign Rando.


Dans les forets de l'Alpette
Le Pas des Barres
Echelles du Pas des Barres
Vastes alpages...
Lapiaz
Bellefond
Sous le col de Bellefond, nord.
Dent de Crolles nord
Trou du Glas
Paysage chartrousien
Mon bivouak amélioré
grand confort
Second service!
Le Sappey
La crete du Saint-Eynard
Les Gûmes
Après les lapiaz, les pavés...

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