Quelle surprise de trouver un péage au coeur de la Chartreuse ;-(
Bon, il parait que cette jolie barrière existe depuis neuf années maintenant, en service de fin mai à septembre. Les sommes récoltées vont dans les poches du "douanier" et de ses deux acolytes qui aident sur les parkings, et, le reste à la communauté de communes. Tout cela pour préserver le nombre de randonneurs sur le site, limiter les véhicules garés plus ou moins bien (mais le plus souvent moins) sur les bords de la route de Saint-Même d'en haut à Saint-Même d'en bas. Il a ajouté que j'avais beaucoup de chance aujourd'hui car y'avait personne... Profitons-en alors! Ce douanier aux yeux d'un bleu azur et à la belle barbichette toute blanche a plutôt les airs d'un père Noël, et ce fut donc avec plaisir que je lui donnais 2.5€ après notre petit brin de causette, mais à 17h20, le Père Noël n'était plus à la douane... alors la prochaine fois, je ferai coucher de soleil gratos à Saint-Même (car je crois plus au Père Noël)!
Bon, de quel cirque parlons-nous?!!! J'imagine en effet aisément un parking plein à craquer, quelques engueulades évidemment car les touristes en voiture n'oublient pas les belles manières de la ville, un brouhaha-haha multilingue au niveau des chalets à souvenirs où glaces dégoulinantes et boissons doivent s'arracher comme des petits pains, des enfants qui font la queue pour faire un petit tour de mule à 4€ les quelques minutes, des mamies qui tentent de rester éveillées dans leurs chaises pliantes en joueant au scrabble, leurs maris un peu plus loin qui pointent sur le cochonnet tout en surveillant la bière dans la glacière... et j'en passe... ah, les parfums et couleurs de rimmels aussi au bord du Guiers, les odeurs de crème à bronzer, et, et... j'ai dis que j'arretais la liste!
Ah si, j'oublie toute cette société qui s'arrete quelques secondes lorsque traversent cinq jeunes huluberlus tout plein de boue, les frontales encore allumées, ou encore quelques randonneurs avec de beaux sacs équipés de tout le matos de bivouac pour la nuit... Huuum!
J'ai donc eu la chance inouie de voir tout cela aujourd'hui, mais, de manière microscopique, à savoir un échantillon de chaque! Ce n'était donc pas le grand Cirque à Saint-Même... ouf!
Bon, avançons de quelques mètres et dépassons les étalages... car une fois passé le chahut d'en bas, on retrouve un certain silence sur le sentier qui monte aux sources du Guiers. Pause pique-nique à la Grande Cascade, qui à priori n'est pas dans sa plus grande forme au niveau débit. Mais tout cela est bien apaisant et rafraîchissant...
Nous sommes ensuite descendus par la rive gauche où vous trouverez à un moment donné d'énormes blocs de rochers : cabanes et jeux en perspectives vous permettront de retarder le retour en bas!
Mais bon, faut bien descendre et se rafraîchir avec la glace dégoulinante -qui au passage est bien bonne, mettre les pieds dans l'eau et faire une p'tite pause lecture dont je vous livre la dernière "Poésie fantaisie" de Pomme d'Api que Juju a trouvé dans la boite aux lettre ce jour, ça s'appelle "Marche... mon cher Papache!"... quel programme, ça ne pouvait pas mieux tomber!
Marche... mon cher Papache!
Pourquoi on marche, pourquoi on marche?
Moi j'en ai marche, moi j'en ai marche.
J'aime pas la marche, j'aime pas la marche.
Je te le rabâche, mon cher Papache.
Mais... tu te fâches ! Pourquoi tu te fâches ?
J'aime pas la marche, j'aime pas la marche.
mais j'aime les vaches, à grosses taches,
Qui mâchent et mâchent et mâchent.
Et toutes les mures qui font des moustaches.
Et toutes les fourmis qui se cachent.
Mais pas la marche, mais pas la marche,
sauf... cher Papache...
... quand tu attaches mes deux papattes
à ton cou de girafe,
et que c'est toi qui marches,
mon cher Papache!
Sympa, non?! Enfin, sympache! [in Pomme d'Api, août 2004, n° 462].
Un petit commentaire s'imposait donc pour un tel lieu de Chartreuse... Mais comme tout haut lieu, il faut s'y rendre dans le silence, et ce silence-là, ce n'est pas en ce moment que vous le trouverez... vous l'avez compris (peut-être en soirée et/ou tôt le matin?). Quoiqu'il en soit, je sais que j'y reviendrais quand ce sera tout blanc, et quand les cascades seront gelées... histoire de tracer deux trois courbes avec Papache Noël... ;-)