Côte Belle Par le col d'Hurtières depuis Entraigues.

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 18-08-2013
  • 3h30
  • 1250 m

C'est en n'ayant aucune certitude sur les conditions que je commence la marche. Certes, le vallon du Valjoufrey baigne dans un calme de bon aloi. Les premiers mètres sont parcourus dans une nature couverte de rosée, déjà les plantes annuelles sont sur le déclin, des odeurs musquées annoncent l'arrivée de l'automne. En attendant les températures sont encore clémentes voir chaudes sous les premiers rayons du soleil.

C'est en arrivant au plateau de la vacherie que le doute s'est immiscé en moi, aidé en cela par une brise descendante bien trop forte pour être celle du matin, en plus le sentier est barré. Heureusement un couple de personnes âgées, en train de promener un minuscule petit chien au bout d'une longue laisse, me redonne le moral en m'indiquant avec exactitude les conditions de la fermeture du sentier. Il est interdit à la circulation au niveau du tunnel pour cause de chantier sous le sommet. Des banquettes sont en cours de réfection, ce qui ne se fait pas sans chutes de pierre, heureusement c'est le pont et il n'y a plus personne sur le chantier. Le vent disparait à l'approche du col, cela me redonne espoir mais que dalle, en arrivant au col d'Hurtière, la soufflerie est en marche. Cependant la brise est constante sans être trop puissante. Alors que je m’apprêtais à redescendre par le sentier écologique en face des tunnels, j'opte pour monter quand même à la cime. L'appel du sommet est trop fort. Et puis, le col faisant venturi, il est possible que là-haut la brise soit moins soutenue....

Par chance ma théorie s'avère exacte. Bien que les hautes herbes ploient sous l'effet de la bise, au sommet de Cote Belle la régularité et l'orientation du vent n'est pas incompatible avec le vol, transformant ainsi une promenade pédestre en une balade aérienne. La préparation au vent du sommet (vers le sud) est rapide avec cette brise laminaire, il suffit de jeter l'aile en corolle et le vent façonne alors la voile qui ne demande qu'à s'envoler. Après la rituelle vérification de toutes les sources de tracas qui peuvent nuire à ma santé – et dieu sais s'il y en a – je m'élance dans la pente herbeuse. Le vent sur cette pente débonnaire est mon allié et très rapidement je suis en l'air. Il ne reste plus qu'a faire un grand arc de cercle et passer largement au dessus du col d'Hurtière où la venturi accélère sensiblement le courant d'air. Une fois sous le vent je crains d’éventuelles turbulences mais finalement rien de bien méchant. Le vol est somme toute assez court et c'est tant mieux, je n'aime pas être en l'air quand la masse d'air est trop mouvante. Contrairement au sommet, à Entraigues tout est calme et reposant, à mon GPS la vitesse maximum du vol indique 70km/h, c'est quand même beaucoup !

En ce moment j'écoute en boucle Chœurs, déclamé par Bertrand Cantat :
Me voici soulevée de terre
O maitre de mon âme
A cet appel je ne vais pas me soustraire...

La diction parfaite du chanteur sur des paroles de Sophocle résonne dans la brise soutenue du col, c'est bon de vivre...


Commentaires

Laurent GABRY
19-08-2013 09:59:51

Salut Michel, Embêtant l'histoire des tunnels. C'est un passage obligé pour la fameuse descente VTT La Salette - Grenoble que l'on pratique en général en début d'automne. Pas le bon choix cette année donc. C'est l'avantage du parapente : tout obstacle se survole @+ :wink:


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