Itinéraire :
. Nous avons effectué le tour de ce Grand Colon par la variante, c’est-à -dire : montée au lac du Crozet, col de la Pra, lac Merlat, Grand Colon et enfin descente sur les Quatre Chemins. J’étais parti sur le plan lac Longet, ravissant paraît-il, mais finalement nous laissons tomber cet itinéraire, ce lac demandant un détour un peu plus grand. Pour une prochaine fois…
. Bivouac au lac Merlat. Trois autres tentes.
Commentaires... On s’est laissé vivre à la cadence belledonnesque. Et ce fut tout simplement belledonnesque ;-)
Jour 1 : Tout d’abord, énorme surprise en découvrant le nombre de véhicules. Le tout Grenoble s’est-il donné rendez-vous ici?! La montée au lac du Crozet est ainsi une longue procession de randonneurs : des familles, des olympiks qui font peter les chronos, de nombreux bivouakeurs avec leur maison sur le dos, des bipèdes qui confondent Place Grenette et rando en montagne… bref, l’heure n’est pas au silence! Ajoutez à cela les téléphones portables : le col de la Pra est en effet une vraie centrale téléphonique (pour une fois nous avons oublié les nôtres… nous serons vraiment wilderness ces deux jours!
Après un pique-nique au lac du Crozet, nous poursuivons sur la Pra où nous découvrons un mouton décédé au bord du chemin (mort de froid diront les bergers, elle s’est égarée et a passé la nuit seule dehors), un hélico qui ne cesse de faire des rotations sur la Grande Lance (une randonneuse a disparu depuis vendredi)… quelle ambiance. Au col de la Pra, nous quittons tout ce fourmillement. Nous rejoignons en quelques minutes le refuge. En ‘causant’ avec la gardienne, nous apprenons que le refuge d’hiver va être détruit demain… Eh bein dis donc! Et pour cet hiver alors, oueskondort? « Sais pas… » Eh bein dis donc, va falloir que le Caf réfléchisse à la question! Et pourquoi ? « Construction d’un second refuge… » Et celui-ci alors ? « sais pas non plus »… Pas causante, la prochaine fois faudra peut-être qu’on prenne une boisson avant de causer, c’est certainement plus dilpomat’hic… Vite partons!
Après le refuge, l’ambiance est vraiment géniale. Pas un chat. Nous arrivons au bord du lac Merlat où deux pêcheurs ont installé leur demeure au bout du lac. Nous trouvons un beau tapis d’herbe en rive gauche du lac, idéal en guise de matelas (nous avions pris l’option légèreté). C’est vraiment trop class’! Et je ne trouve pas de mot pour décrire la beauté des eaux du Merlat, d’un presque noir profond. Et la nuit qui tombe, le silence, et le crépitement du feu. Tout cela est envoûtant. Extraordinaire. Extra-pas-ordinair’eu plutôt…
Jour 2 : Et le réveil l’est tout autant. Le soleil nous fait sortir des sacs de couchages. Pour info, il faisait 9°C dans la tente, environ 5°C à l’extérieur. Le grand luxe quoi! L’envie de se laisser glisser dans les eaux du Merlat est grande. Nicolas fera le pas, mais pas intégral! A ce moment là , nous assistons impuissant au petit déjeuner d’une truite : celle-ci d’un coup de ‘bec’ assomme un petit poisson et revient trois secondes plus tard pour n’en faire qu’une bouchée. C’est beau, mais sans pitié! Les deux pêcheurs au fond du lac doivent l’être aussi ! Ouille, à nous de déjeuner maintenant!
10h30, nous quittons ce lieu féerique. Eh oui, j’ai omis de vous dire comment les eaux peuvent par moment scintiller, c’est vraiment extraordinaire –oui, déjà dit! La montée au Grand Colon est vite avalée. Le sentier –non tracé sur la carte- ne pose pas de difficulté. Le sommet est, comme au col de la Pra, envahi par les randonneurs qui arrivent du versant grenoblois par wagons! Quelques-uns uns continuent sur le Merlat.
Ensuite ; il n’y a plus qu’à se laisser glisser vers la grande ville… Pause à la baraque du Colon et grande-pause-gavage de framboises à 1650m (la tarte va être drôlement bonne ce soir…). Il en resterait des seaux entiers à ramasser. Mais où sont-elles? Vers 1650m, il faut en fait quitter le sentier sur votre droite et prendre une piste forestière pas mal envahie par les herbes. Vous pouvez poursuivre cette piste, puis au bout prendre un sentier qui descend raide, ne pas s’inquiéter on arrive quand même aux voitures, et les framboises de toute façon sont à ce prix! ;-)
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Quelques chiffres :
Jour 1 > D+ 900m / D- 200 ; de 12h à 17h00 avec moults arrêts photos, pique-nique, belette, hélico, berger’re et ses 900 moutons, refuge…
Jour 2 > D+ 450m / D- 1100m ; de 10h30 à 14h30 dans la même ambiance que la veille : marmotte, sommet du Colon, et gavage de framboises, hum…