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Quand je pense à www.bivouak.net/topos/course-id_course-213-id_sortie-12607-id_sport-1.html que j'ai ratée hier, alors que tout était verrouillé... On aurait pu croire à une Nini attitude.... mais non, une espèce de torticolis m'a cloué au plumard. Après avoir ingurgité quelques pilules diverses et variées afin de mettre toutes les chances de mon coté ce matin je suis à peu près d'aplomb. Le temps furieusement beau et exceptionnellement doux interdit toute hésitation, pas de vent... ce sera parapente.
Compte tenu de la neige qui n'est amusante qu'avec une paire de planches aux pieds, il faut opter pour un site en basse altitude. Le Mont Sec, comme son nom l'indique, me semble parfaitement indiqué. D'ailleurs son nom aujourd'hui est totalement impropre car la neige y est largement présente. Mais auparavant il faut remonter entièrement la montagne depuis le fond encaissé de la vallée. Le petit sentier confidentiel qui part à côté du vieux pont est tout à fait charmant, il serpente sur les flancs instables non loin de l'éboulement annoncé et attendu par les édiles.
Au-dessus des Rivoirands, alors que je marche dans la solitude la plus complète sur la vieille piste à peine carrossable, arrive derrière moi un vieux 4X4. Machinalement je lève le pouce et là, contre toute attente, le véhicule s'arrête et me prend en charge. A l'accent de Papagali, on reconnaît instantanément le Dauphinois pur souche. En plus du transport, j'aurai une visite guidée du coteau avec toutes ses anecdotes. Ainsi il faut savoir qu'il y a encore un habitant permanent au mont Sec, un ancien de 84 ans qui n'hésite pas à dormir dans le foin des différentes cabanes lors de la période de la chasse. Vous apprendrez également l’existence d'un tonton qui retape une ferme pour en faire un gîte. L'homme affable me dépose gentiment au carrefour de sa ferme et du GR.
Plus haut je croise un randonneur, et au dessus un gars me double en trombe, il est habillé en bleu avec un chien au bout d'une longue corde, c'est probablement un chasseur qui pose des jalons. A voir sa forme olympique, nous ne sommes manifestement pas tous égaux... Quand on demandait à Luciano Pavarrotti quel était le secret de sa voix, il répondait invariablement que c’était un don de dieu. Pour Kilian Jornet ou l'homme en bleu, ce doit être un peu pareil, bien qu'honnêtement je préfère entendre Pavarrotti chanter l'Italie plutôt que voir les exploits de Jornet qui sont certes honorables mais beaucoup moins esthétiques.
Bref, ces divagations me permettent ainsi d'arriver cahin-caha au Col de la Madeleine. Bonne nouvelle, une belle brise bien constante souffle du sud. En revanche le décollage que l'on peut apercevoir est complètement enneigé, déjà qu'il est pas assez raide, si en plus il faut courir dans la soupe profonde, c'est pas gagné au décollage... Arrivé sur la pente d'envol, il est intéressant de remarquer qu'il a été nettoyé. Les arbustes qui commençaient à envahir le terrain ont été coupés ras. De même les quelques sapinettes qui pointaient vraiment au-dessus de la pente ont été étêtées.
Face aux lacs de Laffrey qui scintillent dans le lointain, j'étale la voile et me prépare sereinement. Il n'y a pas de vent en arrière de la cassure. Une fois tous les éléments mis en place, il reste à attendre une bonne brise bien de face. Elle a en effet une fâcheuse tendance à venir de la gauche. Gonfler la voile a été laborieux en marchant dans cette neige molle et glissante. Et puis, quelques mètres avant la cassure, la voile est entrée dans la brise qui agitait vigoureusement la flamme en place, j'ai même quitté le sol alors que la pente n'était pas encore là. Un vrai régal.
Étrangement pour un mois de février les thermiques sont plutôt vifs et vigoureux. Décidément c'est une saison vraiment bizarre, et comme dirait le conducteur du 4X4, j’espère que nous ne le paierons pas en mars et en avril. En attendant j'enroule deux trois pétards pour me retrouver en compagnie de deux vautours. Alors qu'ils filent vers le sud, je perds l’ascenseur, mais en observant le ciel, il me semble voir quatre ou cinq busards qui jouent dans l'air limpide. Je pars à leur rencontre mais que dalle, ils ne font que s’égayer dans des joutes - ou des parades nuptiales j'en sais rien - mais n'enroulent rien du tout. La partie est perdue, la fin du vol est tranquille jusqu'à l’île Falcon qui est en plein travaux. Heureusement il reste encore de belles prairies.
Absolument (le défrichage)! Les busards sont migrateurs et ne doivent pas encore être là je pense ; buses ou aigles, il y en a qui nichent vers Mt Sec.
A n'en pas douter, surement l'oeuvre de nos amis de l'envol sud isère ! a++
Effectivement cette tranquillité à l’écart des grands sites est agréable, il faut cependant noter la présence d'une petite flamme qui atteste d'une utilisation régulière de ce site.
Salut Michel, content de te voir sur pied si vite ! Bonne idée que d'aller défricher ce mont sec, site d'hiver par excellence ! Ça a bien volé du côté de st hil mais parait il qu'en raison des travaux de la moquette on est prié d'aller voler ailleurs... Le déco sud serai surchargé pour le coup ! Tu as raison de jouer la carte de l'exotisme ! A++
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