Pic de Rochebrune au départ du col d'Izoard

Pic

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 24-08-2014
  • 7h au total
  • 1300 m

Cela faisait fort longtemps que je voulais gravir ce beau belvédère mais le courage de faire les quelques 360 km AR m'avait toujours manqué.
Après un été bien maussade, la météo est annoncée grand beau dans le secteur alors cette fois ci c'est décidé je fonce.
Je quitte Saint-Geoire vers 5h15 et 2h45 tard me voilà au col de l'Izoard avec une circulation fluide vue l'heure matinale. Et pourtant, via michelin annonçait 3h24 ?
Des que je sors de la voiture, la bise se fait sentir, il fait 2°. La doudoune et le bonnet sont de sortie tout comme les chaussures d'alpinisme d'ailleurs. Un groupe d'Italiens me précède. Ils sont au moins une dizaine, aussi je leur emboîte le pas pour les doubler. Ils me laissent passer courtoisement et le "Gracie Mille" est alors de rigueur. Le col perdu est rapidement atteint et le soleil vient est le bienvenu car la bise souffle toujours et donc la fraîcheur est marquée. Le paysage est déjà très beau et le sommet du Rochebrune altier trône au milieu d'un chaos de pierres et d'éboulis. L'ambiance est dolomitique et donc minérale : que c'est beau.
Une sente pierreuse bien marquée me conduit au col des Portes où je ne m'attarde pas d'ailleurs car la bise glaciale est vigoureuse. Le temps de prendre une ou deux photos et j'enquille le dédale de blocs et de roches au-dessus du col. Les cairns sont bien présents mais plusieurs sentes également. J'en trouve une confortable qui me mène rapidement à la côte 3000 puis sous les deux brèches caractéristiques bien en vue. A partir de l'altitude 3100, ça se corse un peu avec un terrain beaucoup plus raide mais quelle ambiance un must? Je ralentis le rythme et pénètre lentement dans cet antre rocheux et par des vires astucieuses commence à apercevoir au-dessus de moi la fameuse corde à nœud où commence vraiment l'escalade. Arrivé à la dite corde, je fais une petite pause pour admirer le paysage grandiose tout autour de moi.
J'attaque alors l'escalade sans utiliser la corde (qui fait 3 mètres) car le rocher est bon nettoyé par les passages successifs des randonneurs. Arrivé au-dessus de la corde, je décide alors d'emprunter l'arête qui fait suite avec des bonnes prises dans du 3, 3 sup. en suivant la ligne de spits. La concentration est de mise car une chute serait fatale même si j'ai un bout de corde en cas de coincement éventuel ce qui n'a pas été le cas. Après 3 longueurs d'escalade plutôt agréable (cotation R5 obligatoire pour cette partie d'ascension), je débouche au premier sommet marqué par une antenne relais. La vue est splendide et je la contemple avec assiduité. Tous les grands sommets sont là avec un panorama à 360°.
Je vais ensuite sur l'autre sommet (donc biphyde) un peu plus haut ( point culminant à 3320m) et je vois dans l'arête deux cordées équipées de 2 personnes qui en finissent avec l'ascension. Ils arrivent au sommet peu de temps après et nous discutons comme de vieux amis. Je profite encore largement de la vue qu'offre le sommet et décidé de descendre. Pour la descente, j'emprunte le couloir terreux et fait d'éboulis instables avec comme mentionné dans le topo des vires qui facilitent le cheminement. Ce parcours est. effectivement beaucoup moins engagé que l'arête de la montée. Arrivé en bas de ce couloir terminal, il faut prendre à droite, remonter un peu et on arrive au bloc coincé. J'aperçois alors une vire à flanc de rocher et très étroite que je décide d'emprunter. L'exposition est maximale mais la vire n'est pas longue (une dizaine de mètres). Elle me ramène comme une fleur en bas de la corde à nœud et à la brèche. Je prends quelques minutes pour souffler et la suite ne pose pas de problème jusqu'au col des Portes. Au col, je décide prendre au sud pour boucler par le lac des Souliers et la Casse Déserte. Sur environ 250 mètres de dénivelée, je descends par un immense pierrier assez raide qui alterne les petits cailloux qui facilitent la ramasse chère à Michel et les plus gros fastidieux.
S'en suit une sente dans les alpages d'altitude avec toujours cette ambiance dolomitique qui me conduit inexorablement vers le lac des Souliers enchâssé dans un paysage féerique. Il faut ensuite descendre jusqu'à la route au point bas 2190m et la remonter jusqu'au col de l'Izoard. Fin d'un périple merveilleux qui restera gravé dans ma mémoire ?


Corde à nœud
Sur l'arête
Sommet
Vue
Couloir
Vire rocheuse
Couloir de descente
Retour
Borne

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