Pic de l'Etendard depuis la croix de fer par les lacs

Gaffe au lac

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 10-06-2012
  • 4h15
  • 1500 m
  • Jean-François et 6 autres cafistes

On était huit á vouloir (re)grimper aujourd’hui sur le superbe sommet de l’Étendard… dont moi qui l’avais déjá raté deux fois, obligé de faire demi-tour sur (voire avant) le glacier - la première fois par notre "chef" qui avait mal calculé ses horaires, et la seconde par un gars malade que j'ai dû raccompagner au refuge. Eh bien cette 3ème fois fut la bonne !

Et pourtant ça a mal commencé : au refuge, á l’heure du lever (4h00)… il neigeote ! Une heure plus tard, au lever du jour, ciel uniformément gris et nuageux. Et pourtant dès 5h tous les candidats á l’ascension s’ébranlent, en ordre dispersé, en direction des lacs, les pieds dans une neige raffermie par le regel nocturne. Et donc nous aussi on y va, sans trop y croire, le moral en berne…

Et on a bien fait ! Car au pied du glacier, après une dernière offensive malveillante de la météo (brouillard soudain qui s’abat sur nous), ça va se dégager progressivement, miraculeusement. Et au fur et á mesure de notre progression en crampons sur les pentes de plus en plus raides du premier 'mur' (comme c’est écrit dans le refuge de l’Etendard), le temps va devenir de plus en plus grandiose !

La neige encore abondante bouche toujours bien le glacier, on peut encore s’y aventurer sans crainte. Même si le début de transformation de la neige ne facilite pas la progression, ça reste correct. Au second 'mur', sensiblement plus redressé, sous le sommet, ça devient sérieux, le piolet devient indispensable vu la raideur de la pente et la qualité très moyenne de la neige. Dernière traversée (un peu exposée) sous le rocher sommital, et hop, nous y voilá (un peu avant 9h et demie). Avec la fameuse et fabuleuse vue, totalement dégagée sur tous les massifs alpins, c’est un pur régal, d’autant que l’air est d’une pureté et d’une transparence totales.

Certains d’entre nous, parvenus au sommet un peu plus tard, ont eu la chance d’assister á l’arrivée d’un petit cortège de non-voyants, ayant fait la même ascension que nous, accompagnés chacun(e) par deux 'guides' : on imagine leur fierté et leur plaisir !

La prudence s’impose au début de la descente, puis très vite on peut se laisser aller, même si la neige se ramollit de plus en plus. Le plus pénible sera le retour (interminable !) du pied du glacier jusqu’au refuge. Mais tout finit par arriver, et on peut enfin sortir nos provisions de nos sacs (c’était bien la peine de les monter jusqu’au sommet !) á l’heure habituelle du repas de midi, dans la salle á manger bien douillette du refuge, alors que dehors le ciel se couvre peu á peu. Puis, dès qu’on entame la redescente au col de la Croix de Fer, sur la piste tristounette, la neige puis la pluie se mettent á tomber, et ça ne cessera plus… Mais on s’en fout puisqu’on en a pris plein les yeux lá-haut, et ça, ça ne s’oublie pas !

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Le brouillard tire sa révérence : magique !
Allez hop !
Petite accalmie avant le second "mur"
Mission accomplie
Du sommet, le Pic Bayle
Du sommet vers les Aiguilles d'Arves
Dans le rétro, à la descente

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