sortie : Une si jolie petite Morte

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 10-07-2016
  • 3h30
  • 515 m

Pour me consoler (un peu…) d’avoir dû renoncer, hier, à un vieux rêve (la traversée des Moucherolles depuis les Bernards !), je décide, vu la météo du jour, d’aller faire un petit tour matinal du côté de Pierre-sur-Haute depuis Chalmazel. Strictement rien à voir bien sûr avec les superbes falaises du Vercors, mais aujourd’hui, c’est davantage dans mes cordes on va dire…

Le soleil et la chaleur déjà bien présents en début de matinée me font monter en sous-bois, à droite des Granges. Toujours sympa, on erre où on veut, jamais pareil d’une fois sur l’autre, et à la sortie du bois, miracle, en plein soleil une petite brise bien fraiche m’accompagne ! Un coup d’œil sur la montre : je devrais avoir de temps de redescendre par la boucle est, donc les jasseries de Colleigne, Chassirat… et la loge de la Morte - que je vais découvrir car je n’y suis encore jamais passé...

Quel régal là-haut ! Il fait doux, je marche au milieu des fleurs, des vaches et des moutons, le berger sillonne les pâturages au volant de son 4x4, précédé par son chien, il va faire la loi d’un troupeau de moutons à l’autre en poussant de temps en temps de grands cris rauques. Après Colleigne, je croise un couple à la dérive, ils viennent de la jasserie de Garnier et ne savent plus comment y retourner (pour y mettre les pieds sous la table je suppose !). Ça tombe bien, j’ai ma carte et ma boussole à la main, et je leur explique du mieux que je peux l’itinéraire de retour le plus simple. Ils s’attendaient à voir des panneaux à tous les (nombreux) croisements de sentes et de chemins, évidemment il n’y a aucun panneau sur ces Hautes Chaumes… Je ne comprendrai jamais comment des gens qui ne connaissent pas le coin peuvent s’aventurer sur ces immenses espaces sans carte !

Passé Chassirat, je repénètre en sous-bois. Je n’ai qu’à suivre le large et très plaisant chemin forestier (piste de raquettes en hiver ?) qui vagabonde paresseusement, bordé de fleurs aux vives couleurs, de gros rochers moussus et de ruisselets discrets. J’attends avec impatience la mystérieuse "Loge de la Morte"...

Et soudain la voici, dans une petite clairière au détour du chemin. C’est une sorte de cabanon ruiné, en partie rénové. Un groupe pique-nique dehors, et il y a du monde à l’intérieur. Intrigué, je m’approche. Deux personnes très aimables m’invitent à rentrer, c’est un refuge de poupée, minuscule mais tout propre et très bien installé, la mini-cheminée fume, on m’invite à m’asseoir sur l’un des ma foi confortables troncs-sièges… L’un des deux hommes m’explique alors tout l’historique et le mode d’emploi de cette loge (logette ?) – c’est le Conseil Général de la Loire qui a acquis cette forêt avec sa loge, et qui a tout rénové (bravo et merci à lui !). Toujours ouverte, elle peut accueillir dans sa mezzanine… 2 personnes (+ un enfant le cas échéant) pour la nuit. Ensuite nous sortons et il m’explique toujours en détail l’origine (confluent de langues glaciaires se chevauchant…) des tourbières qui se trouvent de part et d’autre de la loge. Des tourbières ! Je suis fasciné, et malheureux de devoir décliner son offre de me les montrer séance tenante (moi aussi je dois bientôt mettre les pieds sous la table… à la maison !). Sûr que je ne tarderai pas à revenir ici-même dès que possible pour découvrir et explorer ces tourbières dont le mystère et la beauté ne cessent de m’intriguer…



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