Dent d'Arclusaz Montée par la ceinture rocheuse et le col d'Arclusaz.

Sortie de la forêt

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 04-11-2016
  • 5h
  • 900 m
  • 6 km

Il y avait longtemps que je voulais faire cette face sud, non pour aller à la dent d’Arclusaz, mais pour explorer les vires qui rayent cette zone. Et notamment l’une d’entre-elles, qui va vers l’ouest en direction du sommet principal. Je savais toutefois déjà que la jonction avec la face ouest de la dent d’Arclusaz – et le col de Cochette – n’est pas faisable (par la marche, tout du moins). Mais la curiosité étant toujours là, j’ai saisi l’occasion de cette journée de novembre, où le temps est encore suffisamment beau et les terrains suffisamment secs, pour faire cette balade avant que les neiges ne prennent leurs quartiers.

J’ai laissé la voiture stationnée à la fin de la route forestière, à 1000 m. Le départ du sentier ne m’a cette fois pas échappé ! Et c’est tout logiquement que je suis arrivé à la cabane de chasseurs nommée le « Chardon bleu ». Là par contre, j’ai raté la bonne suite. Au lieu de prendre juste derrière la cabane, et de monter droit dans la pente, je suis allé ailleurs, suivre une autre trace… (je me suis fait avoir par le fait que l’épais tapis des feuilles d’automne cachait les traces au sol… : le fourbe !).
Cela m’a emmené à finir hors sentier, dans les sous-bois heureusement faciles à remonter, mais bien trop à l’ouest. Une fois dans la pente d’herbes hautes, au-dessus de la forêt, il a suffit de traverser vers l’est, à l’horizontale, pour retrouver le « bois carré » juste au pied de la ceinture rocheuse.

Le bon chemin, celui donc derrière la cabane du Chardon bleu, monte en lacets droit dans la pente, franchit une barre rocheuse-terreuse, et part en biais vers la droite jusqu’à sortir de la forêt (il y a d’ailleurs une deuxième cabane de chasseurs, toit de tôles, 10 mètres sous le sentier). Plus loin, dans le grand pré d’herbes hautes, la trace se voit, mais reste traître car peu marquée, et glissante dû aux herbes. On arrive alors à une vague source. A ce moment-là il faut monter droit sur 20 mètres, rejoindre un gros arbre à droite, au pied duquel on retrouve une trace qui, elle, mène au « bois carré » évoqué auparavant.

Le câble permet de franchir la « ceinture » rocheuse de 5 m de haut. Ensuite, la trace est en général bien visible, avec de nombreuses marques rouges. Ces marques sont tout à fait correctes pour la montée. Pour la descente par contre, c’est un peu moins vrai, et il faut parfois s’y reprendre à deux fois pour retrouver le chemin. Vers le haut, le parcours atteint un éperon bien aérien. Un deuxième câble a été posé là (récemment semble t-il ??) pour rassurer si nécessaire. Ce n’est pas que l’endroit soit technique à la montée – il y a plus difficile avant – mais c’est particulièrement impressionnant. Et notamment, cela aide beaucoup si l’on redescend, car alors on est obligé de s’avancer face au vide sur une croupe toute dégagée et au-dessus d’une haute barre rocheuse, avant d’accéder sur la gauche à la suite de la descente : là ce câble est bienvenu.

Je ne suis monté que jusqu’à l’avant-dernière vire sous le col. Ensuite je suis parti vers l’ouest en suivant cette vire. Là il n’y a plus que les traces des chamois du secteur, chamois avec lesquels nous nous sommes d’ailleurs croisés. Ils étaient une dizaine, bien bruns, et tous adultes. Leur agilité dans ces parois quasi-verticales entrecoupées des vires est époustouflante ! Des sauts de deux à trois mètres vers le bas, et à pleine vitesse, ne leur font pas peur, en tout cas moins peur que de me voir ! Et notre rencontre n’aura probablement duré que quatre ou cinq secondes. Ensuite ils étaient disparus… Aucune photo de possible.

Au bout de cette vire, du genre « pas droit à l’erreur », il y avait un cairn de 2 pierres plates. Signe que le lieu a déjà été visité (c’est en fait le cas partout dans nos massifs, même dans les lieux cachés). Ici, face au nord, le vent est fort, et quand même froid. Trois épaisseurs de vêtements ne sont pas de trop. Le retour s’impose, d’autant que le temps s’est largement couvert, même si la pluie ne semble pas encore s’annoncer.

Au départ de la descente, sur cette vire très herbeuse, la trace n’est pas facile à retrouver, et plusieurs fois j’ai dû m’arrêter pour rappeler les souvenirs de la montée. Heureusement en fait que, lors de cette montée et sachant que j’allais redescendre par le même chemin, j’avais mémorisé les passages. Cette précaution a été d’un bon secours.

Le reste n’a plus été compliqué.

Simplement, dans la forêt, au bord su sentier et un peu en-dessous de la cabane du Chardon bleu, se trouve un magnifique hêtre, d’un diamètre très respectable. Je l’ai pris en photo car il est franchement remarquable : un tel arbre, dans cette forêt dont on comprend qu’elle est entretenue régulièrement, signifie que les forestiers ont choisi volontairement de laisser cet arbre sans le couper. Probablement a-t-il été un repère forestier, ou bien a-t-il une autre signification. Mais aujourd’hui incontestablement c’est un Arbre Remarquable du secteur ! (d’ailleurs le « Gros Fayard » dont il est fait mention au carrefour de sentiers entre le col du Potat et le col de Cochette, est-il peut-être aussi un spécimen du même genre ??).


La vire en question
Etage en-dessous
Changement de facette
Passage bas
Remontée suivante
Chemin suivi
Vue d'en haut
Le gros hêtre

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