sortie : Vol de plaine !

L'eglise de Roquefort, à coté de l'atterro

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 11-02-2018
  • 40 mn
  • 250 m
  • 40' m
  • 800 m

Trace GPS

  • Distance : 1.646 km
  • Dénivelé - : 94 m
  • Dénivelé + : 342 m
  • Téléch. : 9 fois
  • Description: trace d'un chemin possible et certainement le plus rapide.
Proposé par Michel Pila

 

Au coeur des petites Pyrénées

 Ce matin, bien que le thermomètre soit au plus bas, un ciel bleu cobalt ne permet pas la grasse matinée.... en avant pour une balade matinale sur les premiers reliefs, ils offrent l'avantage indéniable d'être au soleil et sans trop de neige, même si la glace est omniprésente sur les routes secondaires. L'objectif est le petit site confidentiel au dessus de de Roquefort sur Garonne. Il y fait un froid sibérien quand il faut commencer la marche. Le chemin est une véritable patinoire entre la carapace de glace et la glaise humide sous-jacente. Que c'est bon de marcher sur ces sentiers inconnus.

 Une fois au sommet du Picon, la vue se dégage d'un coup, malgré la modestie de la colline, l'impression est vertigineuse, aucun gros sommet ne vient boucher la vue, une immense plaine s'étant à perte de vue. Pour ce qui est du vol, il n'y a pas grand chose à attendre, c'est déjà pas mal d'avoir un peu de vent de face. Le soleil disparaît derrière des petits cumulus qui s'alignent dans le sens du vent. Je me prépare pour un vol qui ne devrait pas durer plus d'une minute. Et pourtant....

 Après avoir enfilé toutes les épaisseurs de textile disponible et deux paires de gants, je m'élance dans le ciel pavé de beaux petits nuages joufflus. À mon grand étonnement, la voile me porte sans perdre d'altitude, c'est au dessus du village que la surprise fut totale, au lieu de descendre sur ce versant ouest à l'abri du soleil, une main puissante et glacée a commencé à me tirer vers le haut ! Trois cents mètres plus haut, l'impression de voler comme un rapace est totale, la plaine se découvre jusqu'à Toulouse loin au nord, la base des nuages est bientôt à mon niveau, fabuleux !

 N'ayant ni trop de courage ni parachute de secours, au bout de quelques tours, le doute m'envahit... Ah, faire le malin au milieu d'une grappe de parapentistes est une chose, se retrouver au dessus de tout dans une solitude angoissante en est une autre. D'autant plus que ces conditions météorologiques sont totalement imprévues et surprenantes. Si l'aigle d'Adelboden* aurait volé sur plus de cent kilomètres dans ces conditions, le moineau de Bezins-Garraux que je suis se contentera de trois malheureux kilomètres. En revanche si j'avais eu une olive dans le derrière, il est probable que j'aurais pressé à froid un bon litre d'huile d'olive tant j'ai serré les fesses !

 Le fort vent du nord à toutes altitudes me contraint à aller me poser à deux kilomètres du terrain officiel... pour un vol qui ne devait pas durer plus d'une minute, la nature m'a fait un cadeau directement venu du ciel ! Evidemment j'ai oublié l'appareil photo et faire des photos avec un téléphone relève de la mission suicide. Le simple fait d'enlever ses gants est une entreprise périlleuse, alors attraper le portable, glissant comme un poisson au fond de la poche, entre mes doigts glacés relève de la folie. J'ai réussi à conserver cet iPhone professionnel un an, il ne s'agit pas de le perdre bêtement pour quelques clichés racoleurs de l'immensité qui s'étant sous mes pieds.

 * Chrigel Maurer évidemment 

 


le terrain d'attérrissage est à gauche de la photo
La vue se dégage durant la petite grimpette
Du sommet, le decollage est à l'ouest
Paré au decollage pour un vol incroyable !
Posé après un beau plafond
Distortion de l'espace temps

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