La Pinéa depuis le Col de Porte

Etonnamment, on n'était jamais allé à la Pinéa. Pourtant sa cime élancée accroche le regard depuis une bonne partie de Grenoble et tous les jours je la vois depuis les fenêtres de mon travail. Un peu comme le Saint-Eynard il y a trois semaines, il était temps de combler cette lacune. Chose faite aujourd'hui, l'instabilité qui règne depuis quelques temps semblant faire une pause pour le week-end. Ca tombe bien !

Qui dit instabilité, dit gadoue, surtout en Chartreuse. Et pour le coup, on a été servi. C'est chose étrange d'ailleurs qu'on ne se soit pas ramassé une ou deux fois et pris un bain de boue forcé. On a également un peu regretté d'avoir des tiges basses et pas de bâtons dans le passage où le sentier croise une source, un peu en dessous la bifurquation vers le Montfromage. On a fait les équilibristes sur des rondins et par chance, tout s'est bien passé, mais quel bourbier !

Au sommet, que l'on gagne par une grimpette un peu plus raide et que l'on aurait aimé un peu plus longue, le panorama est evidemment grandiose. Comment pourrait-il en être autrement vu la topographie ? On a le sentiment d'être sur une île vertigineuse, surplombant un océan sylvestre, sentiment renforcé aujourd'hui par les volutes de brume parant délicatement les pentes et les vallons boisés où, sous les douches orageuses, la végétation a explosée. Hypnotique !

Retour express, entre glissades improvisées et familles en goguette, dans le doux parfum de début d'été de la forêt chartrousine.