Sortie : Une dernière tournée au Bar

Et de trois ! Mais cette fois c’était pour partager ma récente découverte du Mont Bar et de sa tourbière magique (randonner seul c’est bien… mais à deux, ou plus, c’est pas mal non plus).

Des averses orageuses étant envisagées par la météo pour l’après-midi, on est montés directement, dès notre arrivée en milieu de matinée, du collège au cratère et à sa tourbière. Après un bref aller-retour vers la tour géodésique (en voie de délitement hélas), la découverte et le tour de la tourbière, toujours aussi zen et mystérieuse, c’est encore et toujours un grand moment (même si, à l’ombre des hêtres immenses, les minuscules fleurs blanches de l’aspérule odorante ont déjà quasiment disparu).

Après le tour complet dans le sens horaire (c’est mieux pour les devinettes de la martre), puis le demi-tour supplémentaire par le rebord ouest du cratère, on est redescendu par le GR jusqu’au croisement 1030m, où on l’a quitté pour la large piste à droite, recommandée (panneau) en cas de risque d’orages… J’ai donc découvert cette voie quasi horizontale de retour à Allègre, qui fait le demi-tour inférieur ouest du Mont Bar. Elle était aujourd’hui inondée sur ses pentes de droite (orientées à l’ouest) de milliers de fleurs de toutes les couleurs, un somptueux festival floral, aussi dense que varié. Elle offre de surcroit de très belles vues, dont celle, finale, sur Allègre, n’est pas la moins spectaculaire. Auparavant, on en a profité pour casser la croûte au soleil sur un solide banc de bois obligeamment installé là face au panorama : double régal !

Restait à faire un tour dans cet étonnant village semi-médiéval et, bien sûr, à se hisser jusqu’à la fameuse "Potence" qui le surplombe. Ce qui, vu que le ciel bleu orné de beaux nuages cotonneux ne présentait pas le moindre signe d’orage, fut fait tranquillement à partir de l’église du bourg. Et merci au sympathique couple de résidents secondaires avec lequel nous avons longuement discuté au centre du bourg, notamment de la beauté mais aussi du déclin qui semble inexorable de ce village qui fut autrefois si grandiose (son somptueux château !) et qui aujourd’hui, comme je l’avais déjà constaté, semble se désertifier lentement mais sûrement.

Ultime découverte enfin : sur le chemin du retour, comme on voulait encore profiter un peu de ces paysages si particuliers de la Haute-Loire, on a fait tout à fait par hasard un petit détour vers un petit village perché du nom de Mézères. Dominé par une très belle chapelle romane du 10^e siècle, avec ses maisons toutes en pierres volcaniques, il offre en haut de son dôme une vue superbe, en particulier sur le volcan tout proche de Jalore… Une nouvelle rando en perspective ? Sûrement, vu ce que j’ai pu voir à mon retour sur mon écran : une vraie mine de "sucs", de vallées et de sites naturels exceptionnels. Je ne résisterai pas longtemps…