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Depuis le temps que je voulais faire cette rando ! Enfin, je me décide pour cette semaine. Mais, que vois-je soudain au programme du CAF de Sainté : les 5 sucs, ce mercredi 25 juillet, sous la responsabilité de Bernard et Michèle. Damned, je suis grillé ! Eh ben puisque c’est comme ça, je m’y inscris, et nous voici donc partis à huit ce matin, du Col de la Clède : il est juste passé 10h, ciel tout bleu, journée de canicule annoncée… sauf pour nous, à 1500/1600m, il devrait faire presque frais, non ?
Début tout doux, assez vite en sous-bois, il fait bien frais en effet, et voici déjà un bout de la Lauzière et du Taupernas en face de nous, sommets débonnaires a priori. Et en effet nous arrivons sans encombre au sommet du Taupernas (le plus haut des 5 sucs, le seul à dépasser 1600m) à 11h20, et déjà quel panorama (dont le Montfol, tout gonflé de son importance, et aussi, au loin, le Gerbier de Jonc qui nous narguera toute la journée, avec le Suc de Sara et bien sûr aussi le Mézenc). Suit notre première descente-traversée hors topo en mode bartassage, vu qu’on poursuit le long de la limite domaniale : tout le monde suit Bernard, c’est vraiment raide, ça surprend, on est tous engloutis dans la végétation, faut faire gaffe où on met les pieds, mais on a été prévenus, on est priés d’aimer (pas de problème, apparemment, personne ne s’en plaint – et moi, je me régale !).
Une fois arrivés en bas sur le chemin à l’W du sommet, on peut à nouveau respirer, il y a une bonne trace pour le contournement, puis c’est parti pour la montée au 2ème suc : la Lauzière. Rien de bien méchant non plus, et au sommet nouvelle vue extraordinaire, notamment sur les 4 autres sucs dont le Montfol, notre prochain objectif, qui parait imposant voire redoutable, et bien sûr toujours le célèbre trio Mézenc/ Sara/ Gerbier de Jonc… Mais en attendant c’est déjà presque12h30, on décide de sortir les pique-niques du sac, au milieu des nombreux et énormes cairns de phonolites.
Et dès 13h10, hop c’est reparti pour la suite des montagnes russes du programme. En fait la descente, puis la montée en sous-bois au gros Montfol passeront presque comme une lettre à la poste ! Partis à 13h10 de là-haut, nous arrivons au Montfol moins de 40 minutes après. Cette fois notre attention se porte surtout sur les deux "petits" sucs qui nous restent encore à gravir et à descendre, le Sépoux et le Séponnet, bien visibles de part et d’autre du Gerbier de Jonc plus au fond. Une paille ? Euh…
En attendant, c’est rebartassage pour la descente vers le SE, mais cette fois c’est surtout à découvert dans la végétation sauvage (pas vraiment d’éboulis rocheux), sur tapis souples de genévriers rampants bien sûr (on commence à avoir l’habitude), mais aussi, plus bas, dans de véritables champs de genêts et même… d’épilobes ! On se dirige vers le Sépoux, mais une fois en bas on va obliquer à gauche (N) sur le GR tant attendu, comme si on allait plutôt visiter le Séponnet. Mais non, car après un net virage à l’E, non loin de ce dernier, le sentier va bien rectifier le tir, droit au SE vers le Sépoux, notre 4ème sommet du jour. Et nous voici bientôt dans la hêtraie au pied du mur du Sépoux, ou plutôt de la belle coulée de blocs qu’il va falloir grimper, hors trace… Mais ce coup-ci ce n’est pas une nouvelle initiative de Bernard (et Michèle), non, c’était bien prévu dans le topo ! Et c’est parti, de bloc en bloc, chacun choisit ses blocs et sa voie pour suivre Bernard qui file là-haut en direction du sommet… Et quand on croit qu’on y est, et ben non, c’est juste une antécime, faut encore continuer à monter sur la gauche, et enfin, vers 15h40/45, nous y voilà. Comme quoi, le petit Sépoux, on aurait dû se méfier… Et de là-haut, en attendant que tout le monde arrive (le groupe s’étant quelque peu étiré dans cette avant-dernière ascension), on profite à nouveau du panorama sur tous nos sucs, on ne s’en lasse pas…
Reste le "petit" Séponnet tout près, au N. Mais d’abord, faut redescendre. Et toujours en mode bartassage, bien sûr. Mais cette fois Bernard choisit une "voie" plus végétale que minérale, vers le N, à droite de celle de la montée, et qui évite de repasser par l’antécime. Et hop, tout le monde suit, les genévriers flottants, on commence à avoir l’habitude, suffit d’être prudents et attentifs à chaque pas ; mais on aura quand même droit vers la fin à un nouveau petit parcours dans les blocs, histoire de ne pas perdre la main (et le pied..). Puis une fois en bas, on va rejoindre la voie du topo pour monter au Séponnet. Au pied de ce dernier, force est de constater que des coulées de pierre nous attendent à nouveau. Et donc rebelote pour la montée et la recherche permanente des meilleurs blocs par où se hisser. Heureusement ça ne dure pas trop cette fois-ci, et le sommet arrive assez vite (vers 17h10). Bernard est déjà là bien sûr, perché sur sa pierre sommitale à la recherche du "meilleur" passage pour la descente…
Cette fois le groupe se retrouve sans tarder, et d’ici on voit distinctement, dans la clairière tout en bas vers le N, le GR horizontal et salvateur qui va enfin nous ramener au point de départ. Il longe le bas des éboulis de la Lauzière, et soudain on entend un "Ah non, moi je remonte pas là-dessus !!!". On la rassure : c’est fini, plus de suc, cinq ça suffira pour aujourd’hui, celui-là on l’a déjà fait, y a plus qu’à suivre le bon chemin là en bas. Ah bon. Cela dit, faut quand même redescendre une dernière fois, et cette descente-là, hors trace et hors topo, n’est pas piquée des vers… Ce sera, plein N, non pas la plus longue mais assurément la plus raide de toutes celles du jour. Un dernier régal, ou une dernière épreuve ? Un peu des deux, je dirais, chacun jugera selon son vécu. En tout cas, une fois en bas de cette cascade de blocs et de genévriers emmêlés (vers17h35), personne n’en redemandera. Une sacrée journée, quand même…
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