Sortie : Trois jours et deux nuits chez les bouquetins

Trois jours et deux nuits chez les bouquetins.

Neuvième visite à la Grande Lauzière, « ma » montagne magique où il fait si bon aller s’y promener. Cette fois-ci, on a vu les choses en grand ! Trois jours et deux nuits dans les parages à regarder vivre les bouquetins, voler les vautours, jouir de l’immense paysage qu’offre les multiples sommets de la Grande Lauzière et ses satellites, s’immerger dans la montagne sauvage ! C’est la première fois que l’on tente cette expérience, être un peu plus que de passage. On devient alors familier des lieux et au bout du deuxième jour à peine,les animaux deviennent beaucoup moins craintifs. C’est un sentiment extraordinaire de sentir que l’on est plus une menace, que l’on peut vaquer tranquillement sans provoquer trop de crainte. A la place, on y voit de la curiosité, comme chez cette étagne qui nous a tourné longtemps autour, se couchant à quelques mètres ou ces deux éterlous nous observant à l’angle du rocher, ou encore ces grands mâles se livrant à des jeux de combats rituels à un jet de pierre de nous…

Une expérience inoubliable qui change un peu mon regard et m’a appris simplement par l’observation beaucoup de choses sur ces animaux magnifiques que sont les bouquetins. Ainsi les jeunes mâles de trois à cinq ans se promènent toujours par paire, marchant dans les pas l’un de l’autre, se taquinent, se livrent à des simulacres de combat, comme le ferait une paire de copains. En les observant, c’est toute une complicité qui se fait jour !

Carton rouge au troupeau de moutons de la Pra et ses quatre patous qui sont venus littéralement mettre la pagaille parmi la faune côté Grande Vaudaine vendredi matin. Les molosses s’amusent à courser les bouquetins et on a été témoin de la chute d’un grand mâle en rive droite du vallon de Jasse Bralard, sous l’effet de la panique. La bête s’est remise sur pied mais il est évident qu’elle s’est faite mal . Inadmissible ! On s’est ensuite posé la question de savoir si la dépouille trouvée il y a 3 semaines dans le même secteur ne serait pas la conséquence de l’inconséquence pastorale d’aller laisser paître des animaux d’élevage dans ce secteur si riche en faune sauvage…

D'autres photos ici