Sortie : Mal barré

Chamalières et la Loire depuis le sentier en balcon

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 03-02-2020
  • 5h30
  • 720 m

J’avais pourtant bien préparé ma rando sur ma carte IGN… Mais ici le randonneur qui tente de sortir des sentiers battus et (plus ou moins bien) balisés n’est pas vraiment à la fête.

Au début de la montée, tout baigne. Du sentier en balcon, la vue sur Chamalières est de toute beauté. Certes le balisage est, déjà, bien hésitant : marques jaunes ? Ou vert et blanc ? Ou les deux ? Difficile de savoir…

Et dès le débouché sur la route, ça cafouille : le sentier tracé sur IGN et toujours balisé en jaune (malgré le X jaune au départ) est, de toute évidence, volontairement obstrué par plein de troncs et de blocs posés en travers (pourquoi ?!). Je finis quand même par trouver le chemin de remplacement (pas tracé sur IGN). Mais plus haut, le balisage jaune m’envoie à gauche (Nord-Est), alors que mon sommet se trouve au Sud ! Je poursuis donc la montée, carte en mains, sur mon chemin désormais non balisé vers le Sud-Est ; et quand je vois enfin à un croisement une trace vers le Sud-Ouest, je m’y engouffre.

Mais peu à peu s’insinue le vague sentiment (qui va s’avérer justifié !) qu’il y a comme une distorsion entre ma carte et le terrain. La petite route attendue n’arrive pas, au lieu de ça il y a des pistes qui se  croisent. Si bien que je vais finir par mettre ma carte dans ma poche. Tant pis, je vais donc continuer "à l’instinct" (en oubliant au passage, erreur impardonnable, de consulter ma boussole !).

Quand enfin je bute sur la petite route, je me crois sauvé. Mais rien ne correspond à mon attente, rien non plus à la carte que j’ai ressortie de ma poche. Je vais alors tenter par tous les moyens de trouver un chemin qui grimpe sur ce versant Sud du Gerbizon. En vain : chaque fois que je crois en tenir un, il monte bien, certes, mais finit toujours par redescendre ! Après plusieurs demi-tours, excédé par toute cette énergie et tout ce temps perdus, je me résous à revenir en arrière sur la petite route. Et là, je décide de la suivre obstinément vers la gauche (Ouest), avec pour seul objectif de déboucher à un endroit enfin identifiable et incontestable…

C’est ainsi que je finis par me retrouver au-dessus du hameau de la Fayolle : ouf, je sais enfin où je suis ! Soulagé, je fais alors demi-tour sur ma petite route, et à partir de là, tout va se dénouer. Ayant replongé dans ma carte, je comprends enfin : mon erreur, c’est d’avoir cru que j’avais atteint cette route à la cote 764, alors qu’en réalité j’avais débouché nettement plus à l’Ouest, à la cote 757, par un sentier non marqué sur la carte…

La suite de ma journée va dès lors se dérouler comme dans un rêve ! De retour vers le point 757, je remonte certes à nouveau à droite sur mon chemin de tout à l’heure ; mais cette fois-ci je me garde bien, au croisement suivant, de m’engager sur le tentant raidillon de droite. Non, je continue tout droit, quasi de niveau. Et c’est un peu plus loin que le miracle se produit : à ma droite, une superbe tranchée grimpe en pleine pente, plein Sud, elle fend hardiment la forêt en direction du sommet. Elle n’est pas sur la carte ? Qu’à cela ne tienne, je me lance. Et cette fois sera la bonne. Enfin !

Le reste tient en un seul mot : le bonheur ! L’incroyable rampe, d’une rare raideur, qui me mène jusqu’à la crête sommitale, et de là au merveilleux belvédère du Gerbizon… Le repas frugal mais délicieux que je vais y faire face à l’immense panorama qui se déploie devant moi en plein soleil… La découverte du vrai sommet du Gerbizon, avec sa vue plongeante sur Retournac… Ma voie de descente un peu osée, pas gagnée d’avance, mais impeccable, sur le versant Nord… Puis, une fois en bas, le vieux chien qui à Pieyres avance à tout petits pas hésitants vers moi, juste pour se faire caresser… À Granoux, la sage décision de remettre à une autre fois, vu l’heure, l’ascension évidemment tentante, vue d’ici, du suc de Bartou avec son rocher de Costaros… Le paisible retour vers La Fayolle via le lumineux sous-bois jonché d’immenses rochers... Et pour terminer, comme dans un conte de fées, la plongée finale vers Chamalières m’offrira  ce soir l'illumination de son joyau médiéval au coeur de la nuit tombante.

Creative Commons licence
Belvédère et table d'orientation du Gerbizon
Derrière la Loire, les sucs rocheux de Périllade et d'Artias
Au bout, le vrai sommet du Gerbizon
Du sommet, Retournac et son pont sur la Loire
Pieyres, croix et four à pain
Mont Gerbizon depuis le vallon sous Granoux
Roche Corbière depuis le chemin vers la Fayolle
Le joyau de Chamalières
Cloître et clocher illuminés

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Date Titre Auteur
08-02-2020 Rebelote Avatar de anonymous Geoffroy Rémi

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