Sortie : Rebelote

Dès ma découverte du Gerbizon, j’ai eu envie d’y revenir. Vouloir refaire un itinéraire, c’est plutôt rare en ce qui me concerne, vu qu’il reste tellement de nouveaux sommets à découvrir. Mais ce coup-ci, c’était pour partager le plaisir si particulier que j’y avais pris. Me voici donc de retour sur les lieux six jours après ma sortie, mais cette fois en bonne compagnie…

Aujourd'hui, pour réduire un peu le dénivelé, on partira non pas de Chamalières (520m), mais du carrefour de chemins à la lisière du bois à l’est du hameau de la Fayolle (780m). Et pour éviter à Sylviane la rampe d’une raideur assez redoutable que j’avais prise la dernière fois pour accéder à la crête et au belvédère, je m’engage avec elle sur le seul itinéraire balisé (et surligné sur IGN) qui mène au belvédère du Gerbizon, mais moyennant un énorme détour autour de cette montagne par l’Est puis le Sud et enfin le Sud-Ouest !

Mon idée n’est évidemment pas de lui infliger ce détour assurément fastidieux, mais d’emprunter assez vite, vers 830m, le raccourci (en tirets sur la carte) qui s’en échappe pour rejoindre directement, légèrement sud-est, la bifurcation au sud du belvédère.

Hélas, ce sentier évidemment non balisé va bientôt disparaître totalement dans une jungle inextricable. Plus aucune trace, impossible de poursuivre, le demi-tour est inévitable. Nous redescendons donc au point 830, et reprenons l’itinéraire balisé vers l’est. Il nous reste encore deux solutions : soit suivre l’immense détour auquel nous invite le balisage, soit emprunter au point 805 le fameux chemin que j’avais pris il y a 6 jours et qui grimpe rudement plein sud et en pleine pente… Sylviane me dit qu’elle préfère encore la seconde solution. Alors, eh bien, on tente.

J’avais un peu d’appréhension, mais Sylviane va avaler sans rechigner, lentement mais sûrement, la très raide pente d’accès. Nous arrivons ensuite rapidement au non moins fameux belvédère, où nous pouvons enfin sortir notre repas du sac (mieux vaut tard que jamais), tout en profitant largement du panorama, tout aussi dégagé et splendide que l’autre jour. Il fait frais, mais heureusement le soleil daigne enfin se pointer de derrière la montagne, pour notre plus grand plaisir.

La descente se fera comme l’autre jour, par mon itinéraire du versant sud. Mais à peine avons-nous entamé la courte remontée du belvédère que nous croisons deux jeunes femmes pressées, bien sapées, en chaussures de ville et apparemment frigorifiées, c’est tout juste si elles daignent répondre à notre salut. Arrivés au terre-plein juste au-dessus, on aura la surprise d’y trouver… une voiture ! Ahlala, elles ont dû faire quinze minutes de marche à tout casser ce jour-là…

On va zapper le vrai sommet, avec sa vue partielle sur Retournac. Le retour via les hameaux de Pieyres, Granoux et la Fayolle sera un autre petit plaisir. À Pieyres, je retrouve mon bon gros vieux chien perclus de rhumatismes : comme l’autre jour, il va venir vers nous à petits pas, et il sera à nouveau bien caressé.

Nous serons de retour en voiture à Chamalières peu avant 18h. Avant de repartir à Saint-Etienne, on va donc prendre le temps de flâner sur les rives de la Loire, puis dans les jardins très bien aménagés de la superbe église (à nouveau fermée, pas de chance). Et nous prévoyons déjà de revenir bientôt sur les lieux pour découvrir ensemble le suc de Bartou et le rocher de Costaros, bien visibles et bien tentants depuis Pieyres et Granoux.

Les Monts du Velay seraient-ils inépuisables ?