Sortie : Au dessus de la maison de Dieu

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 08-10-2020
  • 3h
  • 1200 m
  • 15' m
  • 2000 m

Des fois je me demande si je ne suis pas un peu maso, en effet c’est par le chemin le plus long que je décide de monter au Grand Som. Le sentier démarre de la Correrie, avant de passer en zone de silence autour du monastère de la Grande Chartreuse. C’est d’une beauté mystique à convertir le plus païen des mécréants. La suite se passe dans la forêt cartusienne dont les arbres immenses ont longtemps été sélectionnés par la marine nationale pour fournir les mâts à leurs fiers vaisseaux. La dernière ligne droite à cheval sur la crête sommitale permet de voir toutes les Alpes, d’autant plus que l’air est aujourd’hui particulièrement limpide.

Bonne nouvelle au sommet, le vent est parfait pour un décollage en toute sérénité, alors après avoir observé les vautours déjà en transit sur le sommet, je me prépare à rejoindre la pente de décollage, c’est à ce moment qu’un réacteur d’avion se fait entendre, impossible de le localiser dans les airs, mais où est il ? Le voilà soudain qui surgit des entrailles de la terre à une vitesse stratosphérique ! Le Rafale vole en rase-motte en suivant la vallée du Guiers en contrebas de mon sommet avant de brutalement se dresser pour passer au dessus de la barrière orientale du massif, il passe exactement là où je projette de voler ! Croiser cet avion de chasse en parapente est mortel, un sillon de turbulences suit l’engin et déstabilise durement tous les aéronefs de papier.... en me préparant je prie pour qu’un autre avion ne passe pas pendant que je suis en vol ! Heureusement à part quelques vautours nonchalants croisés autour du sommet, rien ne viendra troubler la quiétude du vol. Je me retrouve bientôt au dessus du splendide monastère, le vol prend soudain une tournure spirituelle et sacrée. Les bâtiments sont somptueux, on remarque même un petit lopin de terre hérissé de minuscules croix blanches, c’est le cimetière des moines dont le repos éternel doit être d’une qualité supérieure dans un tel environnement.

Je me pose comme une fleur non loin du mur d’enceinte qui isole les moines du monde extérieur, au milieu des Herens, ces petites vaches noires au caractère combatif, en espérant que l’une d’elles ne vienne pas m’encorner. Ce vol est l’un des plus beaux qui existe au monde, c’est indubitable !

 

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