Croix de Chaurionde Depuis Fond de France

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 23-11-2020
  • 4h
  • 1000 m
  • 5 km
  • 15' m
  • 1800 m

 

Ce matin donc, devant les merveilleuses conditions aérologiques, et aussi les récentes parutions de Jacques à ce sujet, j’enfourne la voile dans le coffre et me dirige derechef vers le fond de France qui, comme son nom l’indique, est le trou du cul du monde. Certes l’endroit à l'avantage d'être isolé, mais il est également plein nord ce qui n’est pas anodin pour un 23 novembre... le soleil en effet est si bas que tout le versant à remonter reste désespérément à l’ombre. La neige, tombée il y a 3 semaines, est toujours présente et l’eau qui dégouline en abondance dans cette partie du massif de Belledonne est complètement gelée. La balade n’est pas si facile. Le sentier est majoritairement transformé en une gangue de glace où il est absolument impossible de marcher sans se prendre une boîte. C’est donc à côté qu’il faut progresser. La neige qui recouvre tout cache les marques du chemin et plusieurs fois j’ai perdu le sentier. Bref, après plusieurs heures d’effort soutenu, j’arrive enfin sur les dernières pentes qui sont fort heureusement mieux orientées, la neige à presque disparu !

 

La balade se termine par une longue traversée périlleuse dans des pierriers typiquement belledonniens, c’est à dire terriblement casse-gueule en temps normal, et encore plus avec le froid givrant, j’arrive enfin au terrain de décollage. Les conditions y sont parfaites, alors tranquillement, j’étale la voile sur le foin séché du versant sud, dont j’inaugure aujourd’hui la pratique. L’envol est facile et doux, le paysage agreste, pour ne pas dire somptueux. Si la dernière fois j’ai vu ici plein de bouquetins, aujourd’hui pas une bestiole n’a montré son museau. J’ai beau scruter les pentes ensoleillées, rien, pas une corne et encore moins de marmotte, il faut dire qu’elles sont terrées au fond de leur trou dans l’attente de jours meilleurs.

 

Le vol est particulièrement calme bien qu’il soit midi passé, la flamme installée en bas en arrivant ce matin m’est d’un précieux secours puisqu’elle m’indique, contre toute attente, un brise encore descendante. Mon approche se fera donc par le bas et l’atterrissage sera absolument moelleux sur la prairie juste dégelée à côté de la belle grange au toit de lauzes typique du coin. Il ne reste plus qu’à plier promptement la voile multicolore, l’herbe étant détrempée, c’est sur la route principale que j’étale la voile... 

 



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