Sortie : Les cerbères du Pilat

Biquettes acte I

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 03-05-2021
  • 3h
  • 230 m

À la recherche d’une petite rando facile adaptée à mon état de santé encore précaire, je repense au tour des barrages du Gouffre d’Enfer et du Pas du Riot, grande classique des Stéphanois à deux pas de la ville. D’ailleurs le topo que j’en avais fait il y a deux ans demande à être réécrit. En effet, les gros travaux entrepris en 2017 à la digue du Pas du Riot, et encore en cours au moment de la rédaction de mon topo et de ma sortie correspondante, sont aujourd’hui forcément achevés. Et pas mal de choses ont dû changer depuis !

Mais je connais ma première surprise du jour avant même de commencer ma rando, alors que je me rends en voiture au parking du Gouffre d’Enfer. Pour une fois en effet, je ne passe pas par Rochetaillée, mais par le quartier de la Rivière et une petite route plus directe mais que je connais moins bien. À une bifurcation je prends instinctivement la voie de droite, et tombe aussitôt sur deux biquettes, dont une assise en plein milieu du chemin. Impossible de passer ! Je freine aussitôt bien sûr, mais comme elle ne bouge toujours pas, je m’arrête… je m’approche au plus près, je klaxonne… Rien, aucune réaction. Je sors de la voiture, je lui demande gentiment de se pousser… elle reste inerte. Serait-elle sourde ? ou malade ? Je la touche, rien. Je la pousse doucement… et voilà qu’elle bouge enfin, et finit par se lever et faire deux ou trois pas, très lentement, comme dans un film au ralenti. Ouf me dis-je, la voie est enfin libre, et je passe en la frôlant de près.
Mais c’est pour constater presque aussitôt que cette voie est en réalité une impasse qui ne mène qu’à une ferme quelques dizaines de mètres plus loin. Bon, il ne me reste qu’à faire demi-tour. J’y arrive non sans peine car le chemin n’est pas large. Mais que vois-je aussitôt après ? Mes deux biquettes occupent à nouveau le chemin, mais cette fois elles ont interverti les rôles ! Celle qui se tenait sur le côté est maintenant vautrée de tout son long au milieu de la chaussée. Et ce n’est qu’après être à nouveau sorti de ma voiture et avoir à nouveau dû interrompre la sieste de la biquette en la poussant de la main droite qu’elle daigne elle aussi se lever, toujours très mollement bien sûr, et me laisser passer …
En poursuivant ma route vers le parking, je me dis que tout compte fait ces deux petites chèvres n’ont fait que leur devoir, et que c’est moi le balourd qui n’ai rien compris à leur attitude vigilante de gardiennes du temple !

Au parking, il fait beau mais très frais, c’est parfait pour moi. J’y trouve tout un groupe de jeunes grimpeurs équipés et harnachés qui s’apprêtent visiblement à aller escalader Roche Corbière. Souvenirs souvenirs ! J’entame aussitôt mon bien plus modeste programme à moi, en passant sous la via ferrata adultes (autres souvenirs intenses…), puis en constatant une fois de plus à l’approche de la digue du Gouffre d’Enfer que ce dernier mérite bien son nom ! Cette fois le barrage éponyme est bien vide, définitivement hélas. Il reste juste derrière la digue, tout au fond, une grosse mare dans laquelle un bout du ciel aujourd’hui si lumineux parvient encore à se refléter Le tour de ce barrage y perd pas mal de son charme, mais qu’y faire ?

À l’inverse, celui du Pas du Riot est, lui, bien en eau comme prévu mais loin d’être complètement rempli. J’admire dans un premier temps son nouveau  look, avec les énormes quantités de remblais rapportés devant la digue pour la consolider.
 Pour ce tour de chauffe de la matinée, je me contenterai aujourd’hui de contourner les deux barrages. Donc pas de montée au Belvédère au premier, ni de détour vers le Grand Sapin au bout du second… Là, la passerelle sur le Furan est vite atteinte, et la rive droite rapidement parcourue. Il y a deux ans je m’étais enchanté de pouvoir me promener au fond de ce second barrage en compagnie du « Furan libre ». Je me demande si aujourd’hui je ne regrette pas un petit peu de ne plus pouvoir le faire...
De retour à la digue du Pas du Riot, je tente cette fois-ci de poursuivre en face, rive droite du vallon du Furan, ce qui était impossible en 2019 en plein travaux. Pas de problème, j’arrive rapidement en bas, pile poil au pont de « l’aqueduc des Sources et des Fontaines ». Et cette fois-ci je choisis, bien sûr, l’itinéraire du bas, tout au fond du vallon, rive gauche du Furan, au plus près du ruisseau.  Ce sera ma découverte du jour ! En aval du pont de l'aqueduc, les étonnants vestiges de l’ancienne « Ventellerie » avec son pont à dix arches et autant de vannes et de treuils, son canal de dérivation… Superbe !

Parti à 9h30, je serai de retour au parking 3h plus tard. Marche tranquille, adaptée à mes capacités encore réduites, prudence oblige. On verra pour la suite...

Creative Commons licence
Biquettes acte II
Escaliers de la digue du Gouffre d'Enfer
Tout ce qui reste du lac du Gouffre d'Enfer
Digue relookée du Pas du Riot
Barrage du Pas du Riot (vers l'amont)
Barrage du Pas du Riot depuis la passerelle sur le Furan
Pont de l'aqueduc des Sources et des Fontaines
Pont de la Ventellerie (les 5 vannes de droite sont fermées)
Panneau de la Ventellerie (détail)
De plus près (les treuils sont bien rouillés !)
Après la Ventellerie, le Furan et le canal de dérivation
Plus loin, canal de dérivation et conduite forcée
feu le lac de barrage du Gouffre d'Enfer
Retour à la digue et au Belvédère

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