sortie : Bref retour au Piney

Le Gier dans le trou de la digue côté aval

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 19-07-2021
  • 2h
  • 180 m
  • 4 km
  • Sylviane

…pour faire découvrir à Sylviane cet étonnant barrage à la vie bien courte, mais aussi par curiosité personnelle. En effet, j’avais lu que le couple de "street-artists" stéphanois Ella & Pitr en avaient peinturluré la digue en 2017 !?

Nous laissons la voiture au parking jouxtant le carrefour vers La Valla-en-Gier, nous remontons brièvement la D76 vers l'est et nous prenons  le premier chemin qui descend à gauche dans le vallon. Première surprise par rapport à ma découverte des 3 barrages (la Rive, Soulages et le Piney) en octobre 2016 : ce chemin qui permettait d’accéder facilement au pied de l’immense digue (percée) du Piney parait aujourd'hui abandonné (d’ailleurs le panneau Sens interdit a disparu), envahi qu’il est maintenant par les hautes herbes et les ronces. Mais, têtus, nous insistons et finissons quand même par arriver au pied du fameux trou. Il y a même du monde de l’autre côté du trou : tiens, comment donc sont-ils arrivés là ? En tout cas, pas trace du chef-d’œuvre de nos deux artistes de rues, juste quelques vieux gribouillages insignifiants à droite du trou. Ce qui est sûr c’est que le Gier a pris un sacré débit, c’est un vrai torrent qui déboule aujourd’hui du trou, suite sans doute aux pluies persistantes de ces derniers jours. Nous ne risquons pas d’y mettre les pieds.
Allez, on remonte jusqu’à la route, on y fait quelques pas sur la gauche, jusqu’au prochain chemin qui descend à gauche et qui mène, lui, au sommet de la digue.
Cette fois, la voie est nickel, il y a même une bagnole qui stationne à mi-chemin. Et comme prévu nous traversons la digue et remontons la rive droite de l’ex-lac du Piney, devenu étroit vallon aux pentes densément boisées, sur le très agréable sentier en balcon qui le remonte. Toujours fréquenté, c’est un petit régal aves ses ondulations et ses montées-descentes successives, tantôt à découvert, tantôt bien ombragées.
Une fois arrivés à la passerelle sur le Gier, nous faisons demi-tour. Et assez vite nous allons entrevoir de loin en loin, à travers les feuillages touffus, des taches de couleur de ce qui semble bien être la fameuse fresque – elle est donc peinte sur la digue côté amont ! Cette dernière une fois franchie, je ne peux m’empêcher de fouiner vers l'amont justement, rive gauche. Et là je trouve presque aussitôt une sente qui descend assez sec au fond du vallon. Bonne idée, la fresque est bien là, qui couvre une énorme surface sur toute la hauteur de la digue, jusqu’au trou sur lequel parait assise la personne affalée représentée ici. Je suis perplexe : en principe j’ai horreur de ces "artistes" qui se croient obligés d’embellir la nature (qui n’a vraiment pas besoin de ça pour être belle !) en y déposant  leurs "œuvres", et je plains leurs commanditaires. Mais ici, dans ce cadre de toute façon délaissé, sur cette digue percée et donc totalement saugrenue, poser une fresque monumentale tout aussi saugrenue, dans le genre "géants avachis abimés par la vie" qui semble être la marque de fabrique de notre duo d'artistes… ma foi, pourquoi pas ?
En tout cas je me demande comment ils ont réalisé ça concrètement, sans doute accrochés dans le vide  à des cordes ou des câbles fixés au sommet de la digue, tels les cordistes que j’ai parfois rencontrés, occupés à vérifier ou réparer un endroit précis d’une digue ? Rien que pour ça, ça mérite un coup de chapeau, non ?


Traversée de la digue percée
La fresque sur la digue, côté amont

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