Sortie : Les variations Goldberg

Si Jean Sébastien Bach nous a légué un chef-d'œuvre absolu avec ses variations, la Scia offre de son côté une multitude de chemins qui sont autant de variations sur le même thème, celui de la randonnée. Aujourd'hui par exemple c'est par les chemins plus au nord que nous montons sur un rythme de menuet avant de changer de tempo par dessus les alpages. Guigues, fugues et chorals ornés s'enchainent avec délectation jusqu'au sommet. C'est tout le plaisir de cette modeste balade, l'éternel recommencement et toujours dans une tonalité différente. La prochaine fois nous trouverons un nouvel itinéraire pour le plaisir des sens. 

 

Encore une fois la triste désertification du site n'est pas forcement un désavantage pour le randonneur, il évolue dans une solitude retrouvée, loin des foules, à son rythme. A la croix sommitale, nous retrouvons un promeneur solitaire, s'agirait-il de Schubert réincarné? Nous n'en saurons rien puisqu'il repart alors que nous n'avons pas encore posé les sacs. Le ciel, lui aussi, a décidé de se la jouer en mode variation puisque les nuages qui défilent à toute vitesse n'en finissent plus de changer de formes et de couleurs. 

 

La descente sera une vraie sarabande jusqu'au fond de la vallée où nous retrouvons le thème initial, sur la même structure que les trente-deux variations Goldberg. 

 

Au fait, cette année c'est le 40ème anniversaire du mythique enregistrement de Glenn Gould, justement le disque que nous choisirions s'il fallait vivre sur une île déserte, une île comme ce sommet de la Scia !