Sortie : Redécouvertes

3 Crêts en descendant de la Chaux de Toureyre

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 28-03-2022
  • 7h20
  • 960 m
  • 16 km

À la recherche d’un itinéraire avec un dénivelé plus conséquent que les précédents, j’ai pensé à cette sortie à l’Oeillon. J’en avais gardé le souvenir d’une rando sympa mais pas exceptionnelle. Eh bien, ce fut une révélation !

Pour bien des Stéphanois je pense, c’est le Crêt de la Perdrix qui tient le haut du pavé. C’est le sommet du Pilat, et son prestige (relatif) est encore rehaussé par le passage classique au Saut du Gier… Mais le reste, somme toute, c’est presque que du sous-bois, certes un peu sportif au niveau de ladite cascade, jusqu'au débouché à notre fameuse Jasserie, qui précède de peu l'accès au sommet avec sa vue (éventuelle !) sur les Alpes.

Parti de Doizieux vers 9h40, sous un soleil printanier, je retrouve sans mal mes repères. Mais déjà, quelle merveille que ce village ! Avec toutes ces maisons accrochées on se demande comment à des pentes ultra-raides ou perchées sur d’énormes rochers, c’est une première redécouverte…

Puis, une fois au Collet, une bonne heure après, toujours pas un chat ; il ne me reste plus qu’à aller m’affronter aux quelque 250m de montée raide sur le rocailleux petit sentier de crête, droit dans la pente, qui fut autrefois la VN d’accès à la Chaux de Toureyre. J’en ai gardé le souvenir peu agréable d’un parcours chaotique encombré d’un lacis inextricable de ronces, de branchages et de genêts. Eh bien aujourd’hui, plus rien de tel, des marcheurs bienveillants ont visiblement dégagé tout ça pour mon plus grand plaisir. Et le cauchemar (relatif…) s’est mué en un petit régal !

Et quand à l’approche de la Chaux de Toureyre la pente s’adoucit puis  la vue s’ouvre de part et d’autre, et bien sûr en face avec la première apparition des antennes ou édifices distinctifs des Crêts de l’Oeillon, de Botte et du Rachat, me voici tout admiratif comme si c’était la première fois ! Je suis toujours tout seul là-haut et c’est splendide, même si aujourd’hui les lointains sont bien embrumés. Chevaucher cette longue crête en toboggan sera donc un autre régal, d’autant plus qu’avec ses arbres nus dressés ça et là, difformes voire tordus (effet d’un vent d’ouest parfois encore violent voire tempétueux ?), ses sentiers caillasseux et ses landes encombrées de souches et de branchages divers, elle m’apparait bien plus sauvage que bucolique, surtout en cette saison…

Ce n’est qu’à la Trève du Loup que je croiserai mes premiers humains du jour, deux jeunes vététistes qui s’escriment en vain à remonter le chemin caillouteux en face de moi ; ils finissent par renoncer et changer d’itinéraire – ma présence fortuite et mon salut (sans retour...) semblent plutôt les agacer… Passés la Chaux d’Egallet et le fantôme toujours stupéfiant de son "Hôtel brûlé" (dont il ne reste au bord du chemin qu’un bout de mur de sa ferme), je découvre aussi - mais ici pour le première fois, jamais prêté attention auparavant - l’imposant Rocher de la Chèvre : difficile de résister à l’envie d’y grimper, mais je me garde ce plaisir pour mon prochain passage, avec plus de temps devant moi et une météo plus douce…

C’est seulement vers 13h10, après un long détour par le chirat sommital côté sud (détour parfaitement inutile, comme si la courte montée côté nord ne suffisait pas, mais dû sans doute l’attrait du bartassage dans ces pierriers ?) que j’arrive à l’Oeillon, sa croix et sa table d’orientation. Aussitôt j’y croise une étoile filante sous la forme d’un marcheur sympa mais pressé, ce sera ma seconde et dernière rencontre du jour... J’ai beau déjà connaître l’immense panorama qui s’offre ici, malgré le vent froid et la visibilité limitée je reste un bon moment à refaire le tour d’horizon, en profitant cette fois de ma meilleure connaissance des sommets environnants acquise depuis mon dernier passage…

Cela fait, je me blottis au pied de la croix, sur la face est (la moins ventée), pour mon sommaire pique-nique du jour. C’est pas encore l’été, quand même, je m’en aperçois assez vite…

Je repars pour la descente vers 13h50, par le même itinéraire donc, vu que j’estime ne pas en avoir épuisé tous les charmes. Et en effet, c’est avec grand plaisir que je vais retrouver mes lieux et repères de la montée. Mais j’ai quand même dans l’idée de profiter de ma rando du jour pour essayer de me trouver (ainsi qu’aux lecteurs de mon topo !) une alternative un peu plus "douce" à la dernière partie, la plus raide, du sentier qui plonge sur le Collet de Doizieux.

Cela dit, pas question de quitter mon itinéraire dès la Trève du Loup et de me refuser ainsi le plaisir de remonter à la Chaux de Toureyre ! Je n’ai pas eu davantage envie de sortir aux croisements 1255 (balisage du PNR, moyennant un vaste et fastidieux détour), ni 1240 ni même 1200, qui obligent eux aussi, apparemment, à de gros détours. J’ai donc décidé de ne quitter mon itinéraire de montée qu’au croisement 1117, un peu avant qu’il ne devienne très pentu, et ce malgré l’absence, sur IGN, d’un débouché à partir d'ici vers le Collet (un peu de suspense ne peut pas faire de mal !). Donc là je quitte mon sentier pour le chemin à droite, je verrai bien. Et aussitôt, bingo, la chance me sourit ! Juste après en effet je vois à gauche un panneau "Collet de Doizieux 1,7km" !!! La suite et la fin de cette mini-aventure du jour sont sur mon topo…

J’arriverai donc au Collet comme une fleur passé 16h, puis à Doizieux peu après 17h. Une très bonne journée, tous mes tests (dénivelé, durée de la rando, retour en forme physique…) sont à la hausse, et j’ai redécouvert avec beaucoup de plaisir un parcours que j’avais en partie oublié et largement sous-estimé. Que demander de plus ?

Creative Commons licence
Doizieux Est, sa tour, son église
Chaux de Toureyre, vue arrière
A l'Ouest, vers Saint-Etienne...
Du chemin de crête, Crêts de l'Oeillon et de Botte
Vestige et panneau de l'Hôtel Brûlé
L'antenne-relais de l'Oeillon et la Croix
Du déco de l'Oeillon Est, Pélussin et la vallée du Rhône
Vue arrière sur la crête et la Chaux de Toureyre
Dans le chirat sous l'Oeillon
Rocher de la Chèvre (dans la descente)
Rocher de la Chèvre (2)
Arbres façonnés par les vents

Commentaires

Geoffroy Rémi
05-04-2022 19:09:09

Merci Rio pour ton post et ta remarque perspicace.

C'est vrai que le Pilat (et particulièrement le Crêt de l'Oeillon !) semble tout particulièrement exposé aux vents d'ouest violents  !

https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/il-y-a-tout-juste-20-ans-la-tempete-martin-traversait-la-region-auvergne-rhone-alpes-1577384934

 

Rio
05-04-2022 11:48:02

Les arbres ont l'air bien torturés par le vent !

Merci de partager des coins que l'on a pas l'habitude de voir :)



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