Baerenkopf par Saint-Nicolas

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 05-07-2005
  • 1h35
  • 700 m

Données de l'itinéraire

  • Massif :
  • Cotation :
  • Topo :

petite sortie en soirée sous le soleil pas trop chaud, le chemin était encore humide de la veille, mais la végétation etait séche .
attentions l' herbe est haute en ce moment
Les points de vue sont magnifiques sur la troué de Belfort.
La descente est bien propre je n'ai plus de compteur.. pas depointe à indiquer
je confirme : "les orties en fleur ne piquent pas" c'est une légende


Commentaires

Luc
06-07-2005 12:17:34

Aurais-tu piqué du nez dans les orties? :wink: Je te propose la lecture de ce joli texte . . . [quote:36c6c07038] [url=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-667981,0.html][color=black:36c6c07038]LE MONDE[/color:36c6c07038][/url] | 30.06.05 | 13h08 • Mis à jour le 30.06.05 | [url=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-667981,0.html][b:36c6c07038][color=black:36c6c07038]Orties, par Eric Fottorino[/color:36c6c07038][/b:36c6c07038][/url] Hier soir, profitant des derniers éclats du jour, nous avons pédalé dans le sous-bois d'une forêt de l'Ouest parisien, jambes nues, bras nus, pieds nus sous la croisée des sandales, traversant des chemins frais emplis de parfums tièdes. Cela sentait les fleurs éclatées de soleil, les fougères, la terre encore mouillée d'une brève averse. Au loin nous parvenait la plainte assourdie d'un cor de chasse qui couvrait, à mesure qu'on approchait, le sifflement d'une scie à bande. Un arbre, quelque part, devait terminer sa journée dépité, et à coup sûr débité. Les autres années, ces échappées d'entre chien et loup nous mettaient souvent nez à nez avec un cerf ou une famille de chevreuils défilant à la queue leu leu, comme dans Tintin au Congo . On n'avait pas de fusil pour les accueillir et pourtant ils ne viennent plus. Où sont-ils passés ? Ont-ils migré ? Est-ce le dérèglement des affaires du ciel qui les a chassés plus sûrement que les Nemrod du dimanche ? Hier soir, nous n'avons eu comme seul spectacle vivant qu'un lapin "cul blanc" dont le pompon postérieur a disparu fissa dans les fourrés. Les chevaux aussi étaient rentrés à l'écurie. Ne restaient sur les allées cavalières que leurs empreintes profondes creusées dans le sable. Des images ont alors ressurgi, et des sons : de pouliches au galop passant sous les frondaisons, précédées du bruit mat des sabots ; de chevreuils en cavale, muscles saillants, yeux noirs effarouchés ; d'écureuils aussi, accrochés à l'écorce des plus hauts arbres qu'ils grimpent dans un mouvement de colimaçon, comme si la rotation terrestre ne leur suffisait pas ! Le soir, la brume qui monte du sol crée des impressions de mirage comme au milieu du désert. Ainsi a-t-on cru apercevoir un solide sanglier sortant d'un trou tapissé de feuilles, une masse sombre en tout cas. Mais ce n'était peut-être qu'un gros chien du genre golden retriever, ou qu'une illusion. Peu importe, l'imagination a détalé plus vite qu'une bête sauvage. Avec la profusion végétale du printemps, les chemins d'ordinaire accessibles sont devenus à présent de minces boyaux à travers lesquels il faut se faufiler en serrant les épaules. Sans éviter complètement les ronces qui s'accrochent aux mains ou au polo, qui éraflent bras et cuisses. Joies du vélo tout-terrain à pneus de labour, en attendant d'enfourcher bientôt un engin profilé pour la route. Mais la sensation la plus tenace, c'est celle que procurent les orties répandues sur les bas-côtés, feuilles inoffensives d'aspect jusqu'à l'instant du contact, lorsqu'un picotement se fait sentir à la racine des chevilles ou le long des pieds, nus on l'a dit. Cette sensation n'est ni agréable ni désagréable. Elle est étrange. Elle ressemble à une douce agression, à un rappel de quelque chose, oui, mais de quoi ? On ne saurait parler de piqûre sans paraître douillet. Et, encore une fois, les rougeurs qui naissent de ce contact ne sont pas insupportables. Hier, descendant de notre bécane, et plus tard dans la soirée, on a ressenti cette trace urticante qui nous disait une seule chose : pédaler dans la forêt, sentir le parfum des fleurs, s'accrocher aux ronces et, pour terminer, réagir aux orties, c'est tout simplement être en vie. Rien que pour cela, on est prêt à recommencer. éric fottorino Article paru dans l'édition du 01.07.05 Le Monde [/quote:36c6c07038]


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