Sortie : La femme sans ombre

C'est le seul jour où il faut beau, et nous avons opéra à Lyon, c'est ballot pour le parapente ! Qu'à cela ne tienne il suffit de partir tôt et d'aller sur un site proche de la maison, comme le Col du Baure par exemple. La raide montée par le Château Nardent est vite expédiée malgré un sol plutôt glissant, il demande de l'attention notamment dans deux ou trois passages exposés. Le sommet se couvre de nuages pendant que nous en terminons avec le sentier sans toutefois interdire le décollage. De vastes éclaircies entre les nuées permettent encore un décollage serein. Un randonneur volant montre d'ailleurs le chemin avec sa voile mono-surface ultralégère en s'envolant juste devant nous. Voler au milieu de ces inoffensives masses cotonneuses nous gratifie de minutes intenses à cache-cache entre les nuages immobiles. Étrangement quelques bulles chaudes autorisent un supplément aérien juste au dessus des piscines des maisons bourgeoises de Saint Nazaire ! On en profite honteusement !

Après un rapide déjeuner confortablement installés sur la terrasse sous le doux soleil d'octobre, nous partons en voiture afin d'assister à la première lyonnaise de l'opéra « La femme sans ombre ». Une histoire d'amour et de désir magnifiquement mise en musique par Richard Strauss dont les élans lyriques sont éblouissants, comme ce matin la lumière entre les brumes célestes.