Sortie : Retour (à peu près) réussi

Enfin de retour à la rando, après une longue interruption due à deux opérations successives – faut le temps de s’en remettre, surtout à un âge avancé comme on dit !

Pour fêter ça il me fallait absolument découvrir un nouvel itinéraire. Encore modeste certes, mais pas trop non plus. Bonne idée donc que cette vallée encore inconnue de moi, ça stimule ! En plus, comme cette fin d’hiver ressemble parfois à une fin de printemps…

Et dès le début, tout baigne. Certes je ne reprends pas mon rythme de "cafiste" d’avant ; je prends le temps qu’il faut pour ne rien louper, décrypter les paysages, écouter les acrobaties vocales des oiseaux, le clapotis des ruisselets, observer les fleurs, les nuages, les rochers, les fourmis, que sais-je, faire des photos, etc. Le temps passe vite, mais qu’importe, j’ai du temps me dis-je (quoique…).

Parti cet après-midi de l’église de la Valla, je m’aperçois au début (heureusement) de ma descente que j’ai dû oublier mon portable dans ma voiture ! Un grand classique : je hais les portables, mais sans portable, pas de photos ! Bref, un quart d’heure de perdu. Mais vite oublié, car très vite tout me ravit, même si je connais déjà le début de cet itinéraire (jusqu’au croisement 633) pour l’avoir étrenné lors de ma découverte de la vallée du Ban il y a 3 ans.

S’il y avait un peu de monde en bas du côté des passerelles, en haut vers les hameaux je suis presque toujours tout seul, que ce soit en sous-bois ou à découvert. La soudaine montée soutenue après la Jeanne me ravit : pour une fois, dans le Pilat, ce n’est pas dans les caillasses et les blocs qu’il faut se hisser, mais sur un doux tapis végétal ! Par contre, arrivé vers les Fonds, trouver mon chemin entre les maisons n’a rien d’évident. Par chance un jeune garçon sur son vélo me renseigne aimablement, merci à lui ! Et c’est reparti pour une nouvelle montée, certes plus douce, jusqu’au point haut des Plats. Là, tout seul à nouveau, je profite des vues de tous côtés avant de plonger enfin pour de bon dans la vallée du Jarret…

Ici comme avant, sous-bois et découverts alternent en permanence. À la Grange du Puy, j’avais prévu de prendre un raccourci direct vers le N (La Cotte) en passant sous la ferme. Justement, le fermier est dehors, je vais lui demander. "Oui il y a bien un sentier, me dit-il aimablement, mais il y a une clôture à cause d’un cheval". Ah bon… Il me confirme que pour aller à Combernaud il suffit de continuer sur la petite route d’accès. Pas de bol, j’aurais mieux fait d’attendre qu’il rentre chez lui sans lui demander et de passer comme prévu derrière sa ferme !

J’enclenche donc mon plan B en suivant son conseil. Le trajet est juste plus long mais sans doute aussi plus varié. Il y a en effet plein de ruisselets-affluents du Jarret à traverser (l’un doit être le vrai Jarret mais lequel ?!), quand ils ne prennent pas directement mon chemin pour leur lit...

Mais ce faisant, la nuit tombe peu à peu, et je dois me hâter car je marche en territoire inconnu ! En arrivant à Combernaud, je renonce à mon aller/retour au ruisseau, et préfère filer en direction de la Valla, dont j’aperçois bientôt les lumières là-bas devant moi. Rentrer de nuit (je ne déteste pas, je dois dire…) est certes une de mes spécialités – depuis qu’en Norvège en octobre j’étais descendu, seul, du Tromsdalstinden dans la nuit pour rejoindre Tromsø après avoir perdu ma frontale tombée dans la neige sous le sommet, je ne crains plus rien en la matière !

Je finis par arriver à la Valla, en pleine nuit en effet, vers 19h50, sans trop savoir vers la fin où je mets les pieds. Et, comble de malheur, en arrivant enfin au parking, je ne retrouve plus ma voiture. Je crois un bon moment qu’on me l’a volée, alors que l’an dernier justement, à Lyon, on nous avait volé notre précédente bagnole, quasi neuve elle aussi, un soir de retour d’une visite chez des amis ! Heureusement je finis par me rendre compte que je me suis trompé de parking. Le "bon" est en effet juste un peu plus loin, et tout à fait similaire à celui-ci. En plus, je m’aperçois en rentrant chez moi que j’avais bel et bien ma frontale dans mon sac à dos, dans ma trousse à médicaments...

Allons, tout va bien qui finit bien !