Grand Serre depuis Cholonge par l'arête Nord ouest

Pente Finale

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 29-06-2007
  • 2h10
  • 1100 m

La Montée infernale

Cette montée au sommet, c’est un peu comme ces compétitions de véhicules exotiques dont l’objectif est de remonter une pente de plus en plus raide. Ici c’est la même chose, le chemin part droit dans la pente et il est judicieux de partir en diagonale pour retrouver des traces d’un ancien chemin moins pénible, sous peine de couler une bielle tellement c’est raide et lisse. Une fois sur la croupe de la Cuche, c’est plus facile mais l’épaisseur moelleuse de la végétation consomme une énergie considérable comme dans la neige fraîche. Bien qu’il y ait un marquage constant en orange, le sentier est totalement invisible et il faut avancer dans un champ de buissons qui cachent toutes les aspérités du relief. Bref, on en chie des rondelles. Le vent de sud est de plus en plus présent pendant la montée et je commence sérieusement à doute du retour par les airs, l’idée de redescendre par ces pentes herbeuses ne m’emballe pas plus que ça.

Au sommet le vent est à peine trop fort, ce qui m’agace, j’aurais préféré des bonnes rafales qui n’auraient appelé aucune hésitation. Alors je prends mon temps, la vue est superbe, j’en profite. Cependant, une idée me trotte dans la tête, puisque le vent est Sud Ouest, allons donc voir dans cette direction. Au bout de 400m de faux plat indécollable, je m’allonge dans les herbes, pas du tout décidé à décoller. Mais doucement la brise se calme alors je fini par sauter sur l’opportunité : déballage de la voile, préparation sommaire et on y va. C’est agréable ces départs peu raides, la voile monte au dessus, on trottine... rien ne se passe, on accélère... et bientôt il n’y a plus que la pointe des pieds qui effleurent le sol comme des ballerines à l’opéra ! Plus bas une cassure de pente met un terme à ce raz-motte amusant, ce ballet improvisé. Malgré la présence indéniable d’un vent de sud, le vol est remarquablement calme. Du coup j’ai le temps de prendre des photos.

Au dessus de Chollonge, il m’est arrivé une chose curieuse. Face au vent, je n’avançais pas beaucoup mais je ne descendais pas non plus ! je suis resté une quinzaine de minutes entre 1550 et 1510 pareil à un lépidoptère épinglé dans le ciel par un chasseur de papillons géant ! ça m’a bien fait rigoler au début mais au bout d’un moment, je me suis quand même posé des questions, alors j’ai envoyé une série de 360 qui m’ont tassé le pique-nique au fond de l’estomac. Ce devait être un phénomène ondulatoire local, sans la moindre turbulence ! Atterrissage au bord de la route pour cause de foins sur pied.


Petichet
Traces sur la pente
Ondulations

© 2024 bivouak.net, ainsi que tous ses membres, ne sauraient être tenus responsables en cas d'incident. Sachez faire preuve de discernement et de prudence en toutes circonstances. Soyez responsables...

Identification

Social Media