Côte Belle Par le col d'Hurtières depuis Entraigues.

Après trois semaines de déplacements et pour les remerciements que j'en recueille, il me faut bien sortir pour me changer les idées. Ce matin, j'ai oublié ma gourde, du coup je bois tant et plus à la fontaine du Villard, pour une fois qu'un bassin est marqué eau potable, on ne va pas se priver.

Cap sur une cime nouvelle par un sentier très joli. Décidément, autant que le sommet, le parcours pour y accéder est décisif pour apprécier la balade. En l'occurrence celui-ci est superbe, le passage par les tunnels étant le point d'orgue du parcours. En les repérant sur la carte, je m'attendais à trouver une large piste, il n'en est rien, c'est un petit sentier taillé dans la falaise. Pourquoi le faire passer dans ces escarpements alors que l'autre flanc du vallon est aisé ? Mystère et boule de gomme. Au col d'Hurtiere c'est un peu la douche froide, du vent de nord et surtout une mer de nuage plutôt conséquente et envahissante de part et d'autre du col. Heureusement le sommet de Cote Belle émerge largement et l'attéro est encore dégagé, en revanche la tendance est à la dégradation visuelle. Je m'installe donc pile au sommet mais le vent n'est pas vraiment dans l'axe et la course d'envol des plus réduite...

Le gonflage de la voile est périlleux, impossible de la conserver au dessus de la tête, je rate un décollage et la voile tombe dans un arbuste, bien qu'il ne soit pas gros je passe bien dix minutes à dégager les suspentes, pendant que les nuages en dessous grossissent à vue d'œil.... Prudemment je remballe le matos pour me mettre un peu plus au sud, dans une pente certes moins bien orientée, mais mieux exposée au vent de nord Est. Bien que la brise soit de travers, elle est beaucoup plus laminaire. Après un gonflage pour installer la voile dans le vent, je décolle.

L'attéro est maintenant totalement invisible. Reste celui de secours au village du Villard. En vol je compte bien contourner les nuées afin de forcer le passage. Effectivement ça passe sans problème. Alors je n'ai plus qu'à survoler la mer de nuage avant de m'immiscer entre des masses cotonneuses, pour finalement me poser comme une fleur à 20 mètres de la bagnole.

Je profite au retour d'une trouvaille musicale à Dijon et pas cher, la « minimal piano collection », Part, Glass, et autres compositeurs contemporains, il y a même Yann Tiersen, magnifique de bout en bout. Tout comme cette balade que j'avais repérée depuis quelque temps depuis www.bivouak.net/topos/course.php?id_course=3309&id_sport=16