Croix de Queyrière Arche de Queyrière par l'arête SE de la Croix de Queyrière

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Participants :
  • 11-07-2009
  • 3h
  • 850 m
  • Scal, Pascal Sombardier, Guilain Debossens

Une grande journée en Dévoluy !!!
Si ce titre a été inspiré à Pascal par une sortie faite début mai avec Denis, il pourrait tout aussi bien s’appliquer à la balade faite en juillet, samedi dernier. Ce Dévoluy, magnifique, a décidément bien des ressources cachées et, à ceux qu’un rayon de soleil favorise, il offre de véritables bijoux !

Si je parle de « rayon de soleil qui favorise » c’est parce que c’est par cela que tout à commencé.
Une simple photo, prise d’une arête parallèle, non pas au hasard mais dans un moment propice, a permis de dévoiler un repli de strate dans une face cachée et, dans ce repli, a montré une ombre trouée de lumière, ombre trouée caractéristique d’arche…
Sans ces circonstances tout à fait heureuses, rien ne se serait passé de toute la suite, et les chamois de ce secteur seraient aujourd’hui encore restés les uniques passants dans ces lieux et n’auraient jamais vu leur territoire foulé par quatre bipèdes…

Ce lieu dont il est question, c’est le versant sud de la Croix de Queyrière.
Dans le Dévoluy, il y a les grands sommets, l’Obiou, le pic de Bure, le Grand Ferrand, et puis il y a les autres. Parmi ces autres sommets certains encore sont très connus, la Tête de la Cavale, la Tête de l’Aupet, etc… mais d’autres ne se voient pas. La Croix de Queyrière fait partie de cette dernière catégorie de sommet : on ne la remarque pas !
Hissée à 2100 mètres seulement là où ses voisins directs culminent à 2400 et même 2500 mètres, elle est en quelque sorte masquée par eux. Positionnée à l’Est de la bordure Est du massif, elle se trouve donc – en quelque sorte – placée à l’extérieur du Dévoluy, comme si elle en était mise à l’écart.
Et pourtant !!!
De ce sommet, que l’on aurait qualifié de « dérobé », voire même de pire, allait se révéler une pure merveille.
C’est dans le versant sud qu’il fallait aller.
Ces pentes raides sont en fait un véritable embrouillamini de plis calcaires, dont la logique de la formation ne peut être saisie que par les spécialistes du tithonique. Et dans ces plis, la photo annonçait une arche ou, pour le moins, un potentiel d’arche !!
Cette nouvelle fit grand bruit dans le picocosme archiste ( le picocosme, c’est la même chose que le microcosme, sauf que c’est encore plus petit ), et aussitôt une lourde expédition fut montée pour aller faire la reconnaissance de la « potentialité ».
L’accès direct par le bas du versant sud semblait attractif à ceux qui n’avaient vu que la photo initiale. Mais il fallait être prudent, et la prudence recommandait de ne pas s’aventurer ainsi tête baissée. Une observation judicieuse dévoila alors un accès plus aisé et mieux sûr : il fallait simplement monter par l’alpage E pour accéder à l’arête SE. De là, un couloir descendant dans la face sud permettrait de parvenir à l’arche.
Ainsi fut fait, et comme c’était le bon plan, la lourde expédition (plus de 2000 arches à son compteur : 1800 + 200 + 25 + 15 ) parvint à son but. Malgré cette astuce d’itinéraire, parvenir à cette arche n’est pas tout à fait facile, et une corde s’avère particulièrement utile pour se rassurer, voire même plus : pour s’assurer !

Et c’est ainsi que fut atteinte l’arche, la belle arche, de dimension respectable puisque son ouverture a été mesurée de 14 mètres de large par 5 mètres de haut.

De belles photos ont été mises dans le forum, à l’adresse suivante :
http://www.bivouak.net/forum/viewtopic.php?t=6722&start=15&id_sport=2
Le cercle rouge (sur la photo de SebL) donne la bonne information.



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