La Cuche en circuit depuis la Bournay

Je ne ferai pas le panégyrique de la Cuche cette fois ci, car faire une sortie sous la pluie, ça n'est jamais très excitant. Pourtant le sol était sec quand nous avons démarré la balade avec Jeannot... Il ne l'est par resté longtemps sec, le sol, et nous non plus d'ailleurs.

Au départ de la balade nous sommes prévenus, il faut que l'on fasse très attention, une battue est en cours ! Je me demande si les rôles ne sont pas inversés... Nous on ne demande rien à personne, on se promène les mains dans les poches, c'est pas nous qui avons les fusils dans les mains ! Mais bon peu importe. Nous croisons un chasseur tout de minium vêtu, il est poli, il essaie de nous faire croire qu'on ne le dérange pas. Parfait, on ne demande qu'à le croire.

Sous nos ponchos on n'a pas l'air aidé, mais c'est pas grave. Un mignon petit cabot se prend d'affection pour nous, il est équipé d'une foutue clochette, c'est idéal, car le chasseur nous avait recommandé de siffler et de manifester bruyamment notre présence pour éviter les balles perdues. Ainsi le petit toutou nous sert-il d'avertisseur sonore. Il nous suivra plus ou moins jusqu'au sommet. D'après Jeannot c'est un chien de sang, comme il n'y en a pas, il doit s'ennuyer ferme et préfère notre présence aux vilaines défenses d'un sanglier acculé au dernier combat.

Au sommet, Jeannot a totalement sympathisé avec le basset. Le cleb's a beau être minuscule, il n'en demeure pas moins véloce. Mais la tempête fait rage et la pluie cingle, Toby commence à geindre. Comme il est affublé d'un accoutrement de chasseur, (un collier orange du plus bel effet où sont gravés ses coordonnées), Jeannot se met en devoir de prévenir le patron qui doit être en poste. RDV est donné au départ de la Cuche. Comme nous faisons le tour, il nous faut veiller à ne pas perdre la pauvre bête transie. La descente se passe bien malgré des glissades permanentes sur ce lit de feuilles humides. On a failli perdre le chien une fois, du coup Jeannot confectionne une laisse avec un bâton et finalement nous retrouvons le maitre qui se confond en remerciements.

Voilà une balade sous le signe de la chasse. Mais du dispositif imposant de cette battue au sanglier nous n'aurons pas vu grand chose sinon ce ratier trempé comme une soupe.