Lac du Rif Bruyant en circuit

Le lac est bien vide !

Données de la sortie

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  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 26-11-2009
  • 3h
  • 1046 m
  • 12 km
  • La solitude absolue

Données de l'itinéraire

  • Massif :
  • Cotation :
  • Topo :

Voilà une sortie étrange par ces conditions bizarroïdes : la végétation a mis la position hiver, toutes les feuilles sont au sol et les branches dénudées laissent entrevoir les sommets enneigés au loin. Malgré tout, il ne fait pas si froid. Ce petit vallon est charmant avec des bouts de prairies ici et là, l'herbe y est rase et la terre gelée crisse sous les pieds. Pourtant des rafales tiédasses achèvent de me réchauffer. S'il faisait des températures négatives au départ, on doit approcher les 10° dans le vallon.

C'est ma première visite dans ce vallon. La solitude est totale et je n'aurai même pas vu l'orange fluorescent d'un chasseur à l'affut d'une pauvre bête sans défense. Les chamois se planquent dans les bois mais il en reste un balèze sur le sentier près du col, il fuira à mon approche. Les sentiers sont très bien tracés, je me demande bien pourquoi de tels travaux de terrassement ont été faits jadis? On compte pas moins de 4 beaux sentiers qui s'élèvent en lacets dans ce vallon aujourd'hui totalement désert.

Le sentier de cette petite boucle est magnifique et il convient de monter par le sud et de descendre par le lac afin de bien voir cette trace qui coupe plus bas des à pics impressionnants. La présence de mines suffirait-elle à justifier tous ces sentiers?

La marche me plait de plus en plus, il faut absolument en profiter. Quand je pense combien marcher en montagne était un supplice pour moi durant mon adolescence, je me demande vraiment d'où vient cette profonde addiction pour la marche. Une fois la machine en mouvement, je jubile à chaque pas, heureux de voir le paysage défiler lentement sous mes yeux. Pourtant rien de bien spectaculaire, pas d'explosion, ni de couleurs et encore moins de son. Non, rien qu'une lente progression, c'est d'une simplicité confondante, triviale presque et pourtant..... j'adore.

J'ai cherché autrefois dans des terrains autrement plus abruptes des sensations extrêmes mais finalement que n'ai-je cherché là-haut ? En définitive, ces simples sentiers me conviennent tout à fait, je cherchais midi à quatorze heures! Ah si quand même... un petit vol en parapente histoire de pimenter la descente, c'est la seule excentricité que je me permets, une cerise sur le gâteau en quelque sorte.

Mais aujourd'hui, j'ai vu tellement de jolies choses à la montée que je ne suis pas déçu de redescendre à pinces pour encore en profiter. Et puis de toutes les manières, les violentes rafales qui ont secoué les sapins, ridé le lac et bousculé ma progression, ne m'auraient pas permis de décoller.

Puisque www.bivouak.net/forum/viewtopic.php?t=7368&id_sport=2, je profite au retour du superbe album d'Alexandre Tharaud, décidément en forme, dans des pièces du maitre Français aux noms enchanteurs : les ombres errantes, les cabottines, le dodo ou l'amour au berceau, et enfin ma préférée : Musète de Taverny. Que les esthètes me pardonnent mais Couperin avec un piano pareil, c'est fabuleux.

Creative Commons licence
Chemin moussu
VieillePorte
Jean-Michel Basquiat n'a qu'a bien se tenir
Autre chef d'oeuvre

Commentaires

Bernard MAZAS
03-12-2009 08:44:36

Le Rif bruyant est une superbe balade. Dans le même vallon, on peut aussi monter au Coiro : [url]http://www.bivouak.net/topos/course.php?id_course=3231&id_sport=2[/url] (j'aurai coté R1 ou à la rigueur R2, c'est plus long, mais pas plus dur que le Rif Bruyant). Pour ceux qui sont intéressés : le titre de l'album d'Alexandre Tharaud : [b:89c27568b5]Tic toc choc [/b:89c27568b5](éditeur : Harmonia mundi), hélas pas sur Deezer. D'accord avec toi pour la "musète de Taverni".

GILLES GUIROUX
30-11-2009 10:16:47

Salut Michel, Le diptyque du Mollard aurait effectivement toute sa place aux côtés de celui de G Chaissac actuellement exposé au musée de Grenoble (superbe exposition). Je retiens Couperin, mais pour le moment je me gave du très émouvant "Tombeau de Ravel" de Greif conseillé par Bernard. D'accord avec tes considérations sur ton intérêt pour les marches "tranquilles", privilégiant la contemplation à l'aspect purement sportif ou technique. En fait, on a souvent besoin, selon la saison, l'humeur, d'éprouver alternativement l'une et l'autre. Je reste pour autant perplexe à la lecture de certains topos R5, où le risque parait surdimensionné par rapport à la recherche d'un plaisir "raisonnable". Un anthropologue, David le Breton, dans son ouvrage "Passion du Risque", analyse ce type d'engagement comme un besoin d'ordalie, c'est à dire de braver la mort pour se sentir en vie. En tout cas, ton récit m'a fait inscrire cette balade sur la liste de mes projets



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