Moucherotte depuis Saint Nizier.

Ce matin en ouvrant les volets c'est la surprise, il fait grand beau. Alors que rien ne me disposait à sortir en montagne, je file au Moucherotte pour une petite sortie dans la solitude et le calme.

Le calme, il est le bienvenu après la séance d'hier soir. En effet, nous avons fait, avec Loïc et nos douces, une sortie dans le tumulte et le déferlement sonore. Je n'avais jamais assisté à un concert de rock mais je n'ai pas été déçu. Il faut dire que j'adore la musique du groupe Archive. Et ce matin je suis monté avec certains airs qui sont restés gravés dans ma tête.

Je ne comprends pas pourquoi ce groupe n'a pas plus de succès, les musiciens sont tous excellents, y compris le rappeur Roscko, l'un des piliers du groupe, présent dés la première heure. Les deux autres chanteurs, Pollard Berrier et Maria Q, sont parfaits avec des voix sensuelles et belles. Le guitariste fou Steve Harris fait jaillir de ses cordes des rifts tantôt ciselés tantôt tonitruants. Quant aux deux génies du clavier, Keeler et Grffiths, les compositeurs de presque tout, ils portent l'âme du groupe.

Cependant il faut bien reconnaître que ce concert de louanges doit être tempéré par un gros défaut, c'est le niveau du son. Beaucoup trop fort. La musique en perd en définition, c'est une espèce de bouillie qui arrive à mes oreilles à tel point que j'en suis à regretter mes bouchons d'oreilles que je porte en moto. Mais pourquoi faut il nous matraquer de la sorte? J'ai le souvenir de concerts où la scène immense n'était occupée que par un piano et une minuscule pianiste. Maria Joao Pirès, jeune femme frêle et fluette. Elle arrivait à me bouleverser simplement par le jeu subtil de ses longs doigts fins sur les touches du Piano. Ah ! comment elle savait faire chanter les notes d'une sonate de Mozart....

Hier, c'était un ouragan, un maelström de sons. Mais la musique d'Archive a toujours eu sur moi la faculté de me rendre amoureux, alors ne boudons pas notre plaisir et sombrons dans cette douce sensation.

En attendant j'ai pu ce matin profiter d'une météo superbe et d'une neige parfaite pour ce type de parcours. Et pardonnez moi pour cette digression sur la musique d'hier soir, mais des évènements pareils laissent des empreintes souvent plus durables que les éphémères traces des skis dans une neige immaculée.

Pas de photo (dommage c'était superbe)


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