Mont Margériaz par le col des Vernes depuis la Fougère de Thorméroz

au col des Vernes vue sur la muraille et ses décos

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Temps de vol :
  • Plafond max :
  • 20-07-2010
  • 2h30
  • 1100 m
  • 25' m
  • 1800 m

Alors que nous décollions,Luc et moi, depuis la Gallopaz, cette immense muraille barrant la vue au nord m'intriguait. Ce doit être une expérience amusante que de décoller dans l'un des points faibles de cette forteresse.

Au pied de la muraille, dans l'un des nombreux petits nids planqués dans les coteaux, trouver un parking qui ne dérange personne n'est pas une mince affaire. Mais on y arrive, et si possible pas trop loin de l'attéro repéré quelques minutes plus tôt. Le début de la balade, pas du tout logique pour un marcheur (mais oh combien judicieux pour le voleur), emprunte des vieux sentiers plus trop utilisés qui passent dans des cours de ferme... Bonjour monsieur, Bonjour madame, tout le monde s'affaire, seuls les vacanciers, trahis par les plaques d'immatriculation, dorment encore.

Au dessus des dernières fermes c'est moins excitant, il faut prendre de l'altitude. Heureusement le sentier est devenu simple et sans ambiguïté. C'est au dessus du col de la Verne que tout redevient plaisant. L'immense muraille se déroule longuement, elle est en arc de cercle, on dirait un gigantesque amphithéâtre. Les arbres disparaissent tout á coup, libérant l'espace et la vue.

C'est une longue cavalcade de cirques en cirques, les chocards s'en donnent á cœur joie dans une brise venant du sud, ils se livrent á des joutes impressionnantes, disparaissent dans le trou á une vitesse fulgurante avant de ressurgir plus loin dans une ressource tout aussi véloce. Tout á l'heure si je vole, je ferai moins le malin.

On passe devant de magnifiques pentes d'envol, mais je veux aller au moins á l'extrême point, á la proue du navire. Ce n'est pas le point le plus haut, mais il est le plus impressionnant, offrant une avancée sur le vide incomparable. Voilá, je pose le sac et profite de l'air doux qui s'infiltre entre mes doigts. Si sa force est compatible au vol, sa direction n'est pas parfaite ici, la composante ouest est trop présente. C'est un décollage délicat. Je tente le coup, de toute manière le plateau permet une installation sereine, on verra bien. La voile monte correctement mais la brise de travers ajoutée á une pente biscornue me fait douter, je repose la voile et me déplace d'une soixantaine de mètres á l'est. Lá c'est parfait, un deux trois, la voile bien calée au dessus de la tête. On ne se jette pas dans le trou, on entre dans la troisième dimension ! Les Chocards, bien planqués sur quelques vires aériennes, se gaussent de ce gros balourd !

Je zone un peu devant le déco avant de filer dans une mer d'huile jusqu'á l'attéro. La forteresse s'éloigne doucement alors que les appétissantes prairies s'approchent, encore quelques minutes, et hop me voilá tout en bas ! Magie de quelques bouts de tissus habilement cousus pour former une aile... La course au progrès n'est pas toujours utile, mais il faut bien reconnaître que parfois je me bénis d'être né au 20eme siècle !


Danger Falaise !? Un panneau tout les 100m
Me voila en vol devant la muraille
Ombre
Le sommet d'un peu plus bas
Attéro à la Fougère (sommet à droite)

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