Dent de Crolles depuis le col du Coq

Tous les ans, aux alentours du 3e week-end de Septembre, une bonne vingtaine de randonneurs se donnent rendez vous à la gare du funiculaire de Lumbin pour monter par le pal de fer, le pas de Rocheplane et la cheminée du Paradis et atteindre la majestueuse Dent de Crolles. Mais ces randonneurs, hyper-entrainés, ayant gravi la Dent une dizaine de fois au bas mot le reste de l'année, se rajoutent quelques contraintes pour cette ascension particulière : il faut que le terrain soit très humide, voire mieux qu'il pleuve, pour rendre le Pas de Rocheplane si pentu bien glissant ; l'horizon doit être bouché par des nuages pour rendre l'orientation au dessus des crêtes plus difficile ; et tout le monde doit porter un sac volumineux pesant entre 10et 20 Kg pour rendre le passage dans la cheminée du Paradis plus technique, et valoriser la solidarité et l'organisation scientifique du passage de sac à la chaîne.
Enfin arrivés à la croix, après 1807 mètres de dénivelée dans les pattes, les randonneurs jettent un coup d'œil dans la vallée toute obstruée, boivent une gorgée d'eau, et redescendent par l'autre côté de la Dent, au col du coq en se faisant des bains de boue dans le pré qui tue, rituel ancestral, parait-il, qui permettrait de chasser les mauvais esprits et de rendre le temps meilleur la semaine suivante...

Cette randonnée se nomme le vol 1807.
1807, j'ai bien compris pourquoi, vol moins bien.
Mais bon je reviendrai l'année prochaine pour voir...