Grande Sure depuis le Col de la Charmette

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • Participants :
  • 06-11-2010
  • 2h30
  • 700 m
  • 7 km
  • Pfioooo ! que de monde !

Pas vraiment d'idée de sortie pour cette fin d'automne ou la neige est déjà présente en altitude, le sol trop humide pour s'aventurer sur les vires abruptes, et finalement le ciel pas si clair que ça pour s'aventurer au-delà des limites de mon territoire habituel.
Du coup pourquoi pas une petite (Grande !) Sure ? C'est vite fait et je voulais y retourner...
Ca fait 6 ans que je n'ai pas remis les pieds au col de la charmette. Et pourtant ça n'a guère changé et les souvenirs renaissent facilement. Je me souviens de cette journée de septembre 2004 ou j'avais reçu un appel d'un pote qui passait sa soutenance à laquelle j'aurais du assister. Je m'étais planté d'une semaine et était parti me balader sous un soleil radieux pendant qu'il se faisait cuisiner par les profs... (désolé Brice, si tu me lis...)
Bref. 6 ans et quelques mois après le soleil est toujours radieux, quoiqu'un peu moins et les chemins forestiers toujours aussi boueux !! J'ai toujours la même impression avec cette forêt qui me paraît à la fois hostile tant le sol est chaotique et à la fois attirante par son côté sauvage.
J'ai sans doute bien changé depuis tout ce temps, de collectionneur de sommets que je parcourai au pas de course, je me suis surpris à m'arrêter, ici au milieu de cette forêt hostile, seul, pour écouter le bruit curieux de ce qui devait être un pic.
Parvenu au col de la Grande Vache, je découvre qu'il y a déjà pas mal de monde devant. Je fais un petit crochet à gauche sur la crête avant d'entamer la montée d'en face pour rejoindre le sommet. Il y a un groupe en haut qui prépare le casse croûte avec la bouteille de pinard, le fromage et le saucisson. Si je prends le temps de contempler je n'en suis pas encore là. Non, ce que je cherche je vais finir par le trouver dans les vires du versant Ouest. En longeant l'arête près du sommet les yeux scrutant l'ombre je repère un mouvement. Un chamois s'enfuit car une personne remonte bruyamment la crête. Il ne me repère pas mais continue sa fuite vers le nord. Au sud il serait allé vers Jusson dont le couloir est bien fréquenté aujourd'hui. Vient alors un jeu amusant de cache cache. Je contourne par la crête et descend sur la vire (il semble d'ailleurs qu'on puisse descendre un peu partout jusqu'en bas). Raté, descendu sur une proéminence ensoleillée, c'est lui qui me repère le premier et me lance un sifflement caractéristique avant de disparaître à nouveau. Pas le temps d'en faire une photo, mais aujourd'hui vu que la balade est courte je suis tenace. Je remonte à nouveau sur la crête pour poursuivre encore vers le nord. Au niveau de l'abaissement de celle ci je redescends en contrebas sur les vires mais j'ai perdu ma filature. Cependant c'est un de perdu pour dix de retrouvés ! Sa fuite vers le nord à trahi la présence d'un troupeau d'une quinzaines de bêtes qui paîssent tranquilement à l'ombre au pied des falaises. Et soudain un nouveau sifflement dont la proximité m'étonne. Un autre chamois (le premier regagne le troupeau en bas au galop) me toise un peu en contrebas. Un premier puis un second sifflement d'intimidation. Quelques coups de sabot par terre renvoient un son mat. Mais malgré la proximité (nous avons une vire d'écart) et comme il se sait innaccessible et moi aussi nous nous regardons un petit moment avant qu'il finisse par redescendre sans hâte.
J'hésite un moment à descendre par Jusson pour tenter une approche du troupeau en bas mais il y a quelques guetteurs dans le bas des falaises qui y mettrait fin de manière prématurée.
Je regagne le sommet (j'y ai laissé mes bâtons !) où la foule s'amasse. Le sentier depuis le col de la vache ressemble à une piste de fourmis. En descendant je rattrape au vol une dame qui glisse sur la trace humide. Je fais un petit détour par le mollard de la vache mais je ne rejoins finalement pas le col de la petite vache (la fin m'a l'air un peu sanglier et raide). Je croiserai pas mal de monde de tout âge sur le chemin dont beaucoup partis après midi.
Au retour je m'arrête prendre quelques photos de l'église de Proveysieux. Elle m'avait déjà tapé dans l'oeil, bien avant que j'apprenne l'existance de l'école de peinture de Proveysieux. (http://www.ccbsc.fr/IMG/pdf/SentierPeintres-2.pdf).



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