Superbagnères depuis Bagnères-de-Luchon par le chemin de la crémaillère

Pas de balade exceptionnelle, l'objectif du jour est de faire voler le fils numéro quatre, Felix, qui émet depuis quelques jours la volonté d'essayer le parapente, nous nous tournons de suite vers Alain que nous connaissons depuis des lustres, en plus d'être sympathique il est sérieux! C'est que nous ne confierons pas notre rejeton au premier venu.

Pour la première fois de ma vie, je vais faire la balade à l'envers, voler d'abord, et marcher ensuite. Le vent au sommet est carrément sud-est, nous étalons donc nos voiles et puis c'est le décollage, nous volerons dans un air des plus calme, Luchon se réveille, le paysage est superbe. Nous volons l'un à coté de l'autre, en contact direct. Mais Il me faut faire ensuite quelques 360 afin d'atterrir le premier pour pouvoir assister à l'atterrissage de Félix. A voir l'expression lumineuse de son visage et son sourire à pleine dents, il a adoré. En rentrant à pied, il nous raconte avec exaltation les sensations ressenties, manifestement ça lui plait!

Il me faut ensuite remonter chercher la voiture, monter en fin de matinée, c'est quand même moins facile, le soleil chauffe déjà bien le sentier, heureusement le petit sentier de la crémaillère est toujours passionnant en cherchant bien les vestiges du petit train, c'est une vrai chasse au trésor. Au sommet, il me faut me résoudre à descendre, c'est le dernier jour dans les Pyrénées, et comme chaque année, je suis un peu nostalgique de toutes ces balades et autres activités tranquilles dans cette vallée étrangère au tourisme de masse, alors je fais un dernier tour d'horizon, m'imprègne une dernière fois de ce relief si doux, de ces odeurs si méridionales, adossés aux 3000 minéraux et acérés dont les derniers névés n'en finissent plus de fondre doucement.