Dent du Cruet par la Rochette

Après une matinée de travail, je me dis que décidément, il fait trop beau pour rester enfermer au bureau... Allons donc, pourquoi ne pas se faire un petit vol-rando pas loin de la maison, hein ? Ouais.

C'est parti. Je gare la voiture au cimetière d'Alex, et me voici marchant en direction de la Rochette. C'est lundi, donc il n'y a pas un chat dans les environs. Bon point. Eh oui, ça me change d'hier (souvenir de cette grimpette à la Forclaz ponctuée par un déco au milieu d'une horde de touristes, l'impression d'être dans un bocal... ce n'est décidément pas mon truc). Ici, pas de pression. Je grimpe tranquille. Je m'arrête de temps à autre pour profiter du paysage, du silence, du soleil fuyant et de l'automne qui se fait la malle... Au Grepon, il n'y a personne non plus. Juste quelques génisses impassibles. Pas plus de monde à la Rochette Dessous, ce superbe alpage suspendu. Puis c'est la Rochette Dessus, où il va falloir trouver un endroit pour décoller. Ce n'est pas gagné car il n'y a pas des masses de vent aujourd'hui. Et la forêt ne me semble jamais bien loin... je me demande si la mini-voile va passer au-dessus de la cime des arbres ? Hmmmm...

Bon. Je finis par trouver un coin sympa. L'altimètre annonce 1600 m. Je déplie la voile, je m'installe. Il faut faire un peu de ménage, il n'y a pas encore de moquette par ici ! Que fait l'office du tourisme ? Chouic, chouic : on enlève les herbes rebelles prises dans les suspentes... Et voilà !

Hop hop ! Finalement je passe sans soucis au-dessus des arbres ! Chouette. La suite... Ben... C'est beau. Tranquille. Suspendu sur la vallée. Jusqu'à l'atterro, là-bas, à quelques pas de la voiture.

Tandis que je plie la voile, je me me dis "Tiens, mon vieux... Il faudrait tout de même que le temps se gate un peu, sinon le travail ne va pas avancer des masses." J'y pense. Et puis j'oublie...