Topo : Cerro Chacaltaya

Le Chacaltaya

Données techniques

  • Altitude départ : 5300
  • Altitude sommet : 5430
  • Dénivelé : 150
  • Temps de montée : 45
  • Temps de descente : 30
  • Orientation : Nord-Ouest
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : La Paz - Chacaltaya
Proposé le Luc Avatar de anonymous

Trace GPS

  • Distance : 0.89 km
  • Dénivelé - : 10 m
  • Dénivelé + : 148 m
  • Téléch. : 4 fois
  • Description: Chacaltaya gps
Proposé par Luc Avatar de anonymous

Itinéraire

Description

Chacaltaya... connue comme étant le domaine skiable le plus haut du monde.

Il ne reste malheureusement que quelques mètres carrés du glacier et la skiabilité serait aujourd'hui aléatoire. On y skie en théorie de Décembre à mars. Et l'unique remonte-pente est démonté. Les photos dans cet article restent impressionnantes, et la teneur de l'article tout aussi effrayante.

Là aussi, le journaliste rappelle combien le monde qui nous entoure est fragile : « On peut dire que les glaciers des Andes tropicales ont perdu de 30 % à 100 % de leur surface depuis 30 ans », explique Bernard Francou, glaciologue français de l'Institut de recherche pour le développement. Les jours du Chacaltaya sont désormais comptés. «C’est un glacier mort», constate Edson Ramirez, glaciologue à l'Institut d'Hydrologie de La Paz. "

En ce 18 Août 2010, restent de belles pentes en cailloux et quelques mètres carrés de névés... Des experts avaient prévu la disparition du Chacaltaya d’ici 2015.

A une heure et demie en voiture de La Paz, le Cerro Chacaltaya est donc une destination facile. Le parking se situe en effet à 5300m, vous avez vite fait le calcul, le dénivelé n'est que de 150m, et qui plus est, sur un bon sentier.

La vue du Chacaltaya est superbe : le Huyana Potosi (6088m) est dans la vallée d'à côté, avec toute la cordillère Royale dans l'enfilade. Le Nevado Illimani surplombe La Paz, puis l'Alto et le Titicaca au loin. Un sacré 360°!!!

A la redescente, vous pourrez faire une petite pause au refuge du Club Andino, pas toujours ouvert, et, boissons chaudes et en-cas aléatoires.

De la Paz, de nombreuses agences proposent de se rendre au Chacaltaya à la journée. Départ à 8h et retour en début d'après-midi. Il vous en coûtera 100 bolivianos environ (en 2010).

Cinq cent mètres avant le parking, un labo de physique -l'observatoire Fisica Cosmic- est implanté. On trouve dans le vallon quelqu'étranges tourelles dispachées un peu partout avec des cables qui courent la montagne. Notre guide n'a pas pu nous en dire plus que "c'est pour faire des mesures..." Je vous invite à lire cette page d'E.T. sur cet improbable observatoire

Creative Commons licence

Difficultés

Facile, juste la question de l'altitude à ne pas sous estimer.

Commentaires itinéraire

Luc
15-11-2021 00:24:26

Je ne sais pas répondre à ta question... par contre ça faisait parti d'une des tables rondes lors du Congrès des domaines skiables de France de septembre dernier... au doux thème \"Un congrès pour rebondir !\"

Tu fais allusion à MountainWilderness, Fredi Meignan y participait (vice président Mw).
Table-ronde n°1 Ski, changement climatique, environnement… : les stations de montagne s’engagent sur le temps long

Doit y'avoir un compte-rendu quelque part non ?

;)

 

ben
14-11-2021 21:56:06

Dommage de n'avoir pas su inventer autre chose avec ces installations aussi haute. Est ce un prémice de ce qui nous attend dans nos Alpes ?

En tout cas, il y aura toujours du boulot pour Moutain Wilderness avec son programme de nettoyage des installations abandonnées en montagne...


Luc
12-11-2021 08:40:55

Article à lire sur le site www.20min.ch (Publié le

BOLIVIE La piste de ski la plus haute du monde n’est plus qu’un souvenir

A une altitude de 5400 mètres dans les Andes boliviennes, la piste longue de 400 mètres est devenue «un cimetière». Le pays a perdu 50% de ses glaciers.

Le refuge de Chacaltaya, à 5300 mètres d’altitude, est en ruine depuis dix ans. 

Vue de ce  qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes.
 
Vue de ce qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes
Vue de ce  qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes. Le refuge est en ruine depuis 10 ans. 

Vue de ce qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes. Le refuge est en ruine depuis 10 ans.

Vue de ce  qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes.

Vue de ce qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes.

AFP
Vue de ce  qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes.

Vue de ce qui était la plus haute piste de ski du monde, à 5421 mètres d’altitude, à Chacaltaya, dans les Andes boliviennes.

AFP

Les yeux de l’alpiniste Bernardo Guarachi s’éclairent quand il se remémore les jours glorieux de Chacaltaya, la station de ski la plus haute du monde, dans les Andes boliviennes, qui n’est plus que ruines en l’absence de neige.

«Aujourd’hui, c’est un cimetière», se désole l’alpiniste de 68 ans, en montrant les poteaux et les câbles rouillés des télésièges. Son regard balaie la piste de 400 mètres, la plus haute du monde, à 5300 mètres d’altitude, qu’il descendait à toute vitesse et qui n’est plus qu’herbes rases et rochers.

«Il y avait plein de skieurs qui venaient le samedi et le dimanche», rappelle le montagnard qui a gravi les plus hauts sommets du monde. La Paz n’est située qu’à 30 kilomètres de là.

Dès 1998 cependant, le glacier n’avait déjà plus que 7% de sa surface de 1940. En 2009, il a complètement disparu, témoin supplémentaire du réchauffement accéléré du climat.

La Bolivie a perdu environ la moitié de ses glaciers au cours des cinquante dernières années.

Selon l’Atlas des glaciers et eaux andins, publié en 2018 par l’Unesco et la Fondation norvégienne GRID-Arendal, «le réchauffement prévu va provoquer la perte de 95% du pergélisol (sol gelé en permanence) en Bolivie d’ici 2050» et la «disparition de presque tous les glaciers».

Edson Ramirez le sait plus que quiconque: ce spécialiste des glaciers de l’Université Mayor de San Andrés a réalisé une vaste étude sur l’impact du réchauffement sur les Andes boliviennes.

Il a été le premier à inventorier les glaciers du pays et dans certains cas à «documenter leur disparition». «Tous les glaciers similaires à Chacaltaya (...) souffrent du même processus de fonte et de disparition», explique-t-il.

A la fin des années 1990, avec d’autres scientifiques, il a mesuré la partie la plus épaisse du glacier qui était alors de 15 mètres. «Nous savions qu’en quinze ans, le glacier pouvait disparaître». Cela n’a pris que onze ans.

«Gagner de l’argent»

Selon certaines prévisions, les températures andines pourraient augmenter de deux à cinq degrés avant la fin du XXIe siècle.

«Nous devons mener des actions urgentes dans tous les pays pour réussir à faire baisser la température de la planète», dit le chercheur, en plein sommet climatique de la COP26 à Glasgow.

Bernardo Guarachi regarde vers l’horizon. Au loin on aperçoit El Alto, la grande ville située près de La Paz. Il montre la nuée de pollution qui enveloppe les deux villes.

«L’homme a changé beaucoup de choses pour une seule ambition, gagner de l’argent, beaucoup d’argent et il a oublié la nature, les montagnes», déplore-t-il.

La Bolivie n’est qu’au 80e rang sur 181 des pays émetteurs de CO2. Le pays de 11 millions d’habitants a déposé devant les Nations Unies une proposition pour que les pays les plus polluants multiplient par «cinq à dix» les financements destinés aux pays les plus touchés. Et demande une hausse des objectifs de réduction des émissions de CO2.

Des offrandes à la Terre mère

Edson Ramirez dénonce la pratique des brûlis qui dévastent chaque année des milliers d’hectares dans l’est de son pays pour étendre les zones agricoles.

«Les effets des incendies influencent également l’état des glaciers», relève-t-il. La fonte s’accélère en raison des particules de carbone qui se déposent sur la neige et réduisent le réfléchissement des rayons du soleil.

La disparition des glaciers pourrait priver d’eau des millions de Boliviens. En période de sécheresse, la fonte des glaces fournit jusqu’à 85% de l’eau que consomment les habitants de La Paz.

Sur les hauts plateaux, les agriculteurs en ressentent également les effets. Les offrandes à la Terre Mère accompagnées de prières pour l’eau sont monnaie courante.

Comme si l’altitude n’avait aucun effet sur lui, Bernardo Guarachi se promène dans les ruines du refuge de Chacaltaya, construit dans les années 1930. Le chalet est en ruine depuis dix ans.

«Nous devons changer notre mentalité (...) Vous pouvez avoir beaucoup d’argent, cela ne vous permettra pas d’acheter de l’eau si les glaciers s’épuisent», rappelle-t-il.

 

 


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