topo : Pointe de l'Aiglière depuis Narreyroux par les Lacs des Neyzets

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 1850
  • Altitude sommet : 3307
  • Dénivelé : 1460
  • Distance : 13 Km km
  • Temps de montée : 4h
  • Temps de descente : 3h10
  • Orientation : Est
  • Balisage : Trait jaune du parking aux lacs des Neyzets.
  • Itinéraire :
    • en boucle
  • Accès : De la vallée de la Durance, un dizaine de Km en aval de Briançon, prendre la direction des Vigneaux, puis celle de Puy-Saint-Vincent que l’on traverse. Prendre à gauche la direction de "Station 1600". Après 1,3 Km, prendre à droite la petite route du vallon de Narreyroux. La route devient une piste, bien entretenue que l’on remonte jusqu’à son terminus. De Vallouise, prendre la direction de Puy-Saint-Vincent. Avant d’arriver au village, prendre à droite, la petite route du vallon de Narreyroux.
Proposé le Alain Bellon

Itinéraire

Au bout du parking a gauche, traverser le torrent. Suivre le sentier en rive droite du torrent, panneau l’Aiglière.

Aller en direction des cascades qui sont bien visibles.

Vers 2140 m d’altitude, au-dessus des cascades, on laisse à droite le sentier de la Crête de Reychard,. Un peu plus loin, on laisse à gauche le sentier du col du Bal.

Le sentier va traverser le torrent et monter en lacets vers le premier lac, alt. 2718m.
Prendre plein nord, dans une petite pelouse, une sente bien visible.

On arrive dans un petit vallon herbeux et pierreux que l’on traverse en légère ascendance, pour se diriger vers un rognon rocheux.

Prendre une vire évidente qui traverse ce rognon au tiers supérieur. Gagner facilement le sommet des rochers.

On se trouve dans un vaste vallon d’éboulis.

Faire une traversée ascendante pour gagner l’arête apparente .

Remonter le fil émoussé de cette vague arête, constituée de blocs plus ou moins stables et de zones terreuses et glissantes, en suivant les quelques cairns et des traces, parfois très nettes, parfois invisibles.

On peut prendre comme cap, un gendarme au profil carré, en haut, sur l’arête de l’Aiglière.

On arrive sous des barre rocheuses. Traverser à droite, vers le névé permanent, bien visible sur l’arête.

Gagner l’arête par des vires, en amont du névé.

Sur l’arête, la suivre facilement en suivant les traces, qui montent, qui descendent, qui remontent, en passant parfois en contrebas en versant nord-ouest.

Descente par le même itinéraire.

A voir sur le web

Difficultés

Pierrier difficile et passage de barre rocheuse

Commentaires itinéraire

Sortie : Pointe de l'Aiglière depuis Narreyroux par les Lacs des Neyzets


26 ans après ma première ascension, me voici donc de retour dans le vallon de Narreyroux pour rendre une nouvelle visite à cette montagne qui m’avait fait une forte impression en raison de son panorama époustouflant, mais aussi de son pierrier.

Départ un peu après l’aube car j’avais lu quelque part que la piste était complètement défoncée et je ne voulais pas la prendre de nuit. Mais elle est plutôt bonne, avec une première partie asphaltée récemment. Les derniers hameaux du vallon, Narreyroux d’Aval et Narreyroux d’Amont, sont entièrement restaurés et la piste est donc entretenue.

Le vallon est abondamment fleuri et c’est une surprise. A part une ancolie des Alpes, pas de fleurs exceptionnelles ou rares, mais une profusion d’espèces de toutes les couleurs.

Deux belles cascades parallèles franchissent une barre rocheuse sous le vallon supérieur.

Et je rencontre des chevaux en semi-liberté. Apparemment, il n’y a pas de moutons dans ce vallon, ce qui explique les fleurs.

Le sentier est balisé en jaune et la peinture semble à peine sèche. Il vient d’être entretenu. Des passages érodés sont empierrés et le balisage nous invite à les contourner.

Les lacs sont secs. Sur le plus grand, un petit barrage a été édifié, mais l’eau passe par dessous et il ne reste qu’une flaque et de la boue. Pourtant, il est alimenté par la fonte des névés qui occupent la place de l’ancien glacier des Neyzets.

Du lac, je prends de suite la direction du sommet. Je remonte une petite zone herbeuse et arrive dans un vallon herbeux lui aussi. Trois marmottons sont en train de jouer avec insouciance, entrant dans leur terrier pour en ressortir presque aussitôt. Je fais un petit détour pour avoir le Soleil derrière moi, je reviens lentement en direction du terrier et me tiens immobile à quelques mètres. Les marmottons sortent et commencent leurs jeux. Je reste 15 minutes à les observer et les photographier. Les parents, eux, ne se monteront pas. Ils ne sont pas très attentifs. La montagne est pleine de dangers pour des marmottons.

Je repars en direction du sommet et je me trouve face à un renard qui s’enfuit aussitôt. Les marmottons ont gagné un petit répit. Le renard en aurait certainement attrapé un.

Et puis c’est l’immonde pierrier. On peut monter par des pentes de fins éboulis ou de terre et c’est glissant. On peut monter par de gros blocs et beaucoup sont instables. Il est certain que si l’office du tourisme balisait un itinéraire, comme ils le font en Italie, où même l’itinéraire du Viso est balisé, tout le monde passerait au même endroit, stabilisant ainsi les blocs et créant une sente moins glissante dans les passages terreux.

Enfin c’est l’arête ! Le parcours devient plus facile, même s’il faut monter et descendre et remonter. L’inimitable vent frais de l’altitude me caresse agréablement le visage.

Et c’est le sommet ! Le grand signal géodésique en bois, est en miettes. Je trouve au sommet, un gros cairn avec un livre d’or et un peu plus loin, une petite croix.

Je m’attendais à un spectacle grandiose et c’est encore plus beau que dans mon souvenir. L’Ailefroide et le Pelvoux à moins de 10 Km, la Barre des Ecrins à moins de 13,5 km. Au nord, en Vanoise, les sommets sont accrochés par des nuages. Le Mont Blanc est invisible.

Vers l’est le panorama est fabuleux en direction du Queyras et des Alpes-Maritimes. Le versant nord-ouest de l’Aiglière "tombe" de plus de 1600 mètres sur le torrent de la Selle. Le village des Vigneaux est visible, 2200mètres plus bas.

Hélas il faut redescendre. Je retraverse le pierrier. C’est plus facile dans ce sens. Je vois un randonneur et je me dirige vers lui. Je lui demande s’il va au sommet. Il me répond qu’il ne sait pas car il est un peu tard. Je me retourne, regarde autour de moi et je lui qu’effectivement nous devons être à 2800m et qu’il est loin du sommet. Il regarde sa montre-altimètre elle affiche 2800m. Il me dit que j’ai l’œil. Chance ou expérience, je ne trancherai pas.

Je continue ma descente, puis je me retourne quelques minutes plus tard. Le randonneur a disparu, absorbé par l’immense pierrier.

Des lacs, je ne prends pas le sentier de montée, je traverse les anciennes moraines pour aller chercher le petit ravin où coule le torrent de la Combe de Narreyroux. Ce petit ravin est encore enneigé et je descends en ramasse. La pente n’est pas très forte et je dois pousser sur les bâtons comme un skieur de fond.

J’arrive dans les alpages et je me dirige vers une source repérée à la montée. L’eau est délicieuse. Et puis je subis la première attaque de taons. Je m’asperge de répulsif. Plus bas je rencontre de nombreux randonneurs, attaqués eux aussi, alors que je suis épargné.

Je fais un détour par les cascades. La plus grande, celle de droite en descendant est magnifique. Celle de gauche, plus petite est difficile à voir. Il faudrait franchir le torrent et remonter des pentes herbeuses pour s’approcher. Je n’y vais pas et je retourne tranquillement au parking.

J’en ai assez fait pour ce jour, car demain, une autre ascension est au programme, un hors sentier complet.


Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • Distance :
  • 26-07-2012
  • 4h
  • 1460 m
  • 13 km


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