topo : Le Testavoyre et le Mounier en boucle depuis Queyrières

Au sommet du Mounier

Données de l'itinéraire

  • Altitude départ : 1150
  • Altitude sommet : 1436
  • Dénivelé : 600
  • Temps de montée : 3h45
  • Temps de descente : 2h15
  • Orientation : Toutes
  • Balisage : Blanc rouge sur les portions de GR. Sinon, parfois quelques traits jaunes et quelques panneaux. Rien ailleurs, en particulier au Mounier.
  • Itinéraire :
    • possible avec des enfants
    • en boucle
  • Accès : Saint-Etienne > Firminy > Yssingeaux par la N88, puis D152 jusqu'à Queyrières. Le Puy-en-Velay > Saint-Julien-Chapteuil par la D15, puis D152 jusqu'à Queyrières.
Proposé le Geoffroy Rémi

Itinéraire

Point culminant du petit massif du Meygal, et entouré d’innombrables "sucs" qui constituent à eux seul un paysage unique et fascinant, le Testavoyre est d’accès facile et très fréquenté. Plus au sud, le Mounier est un peu moins haut, mais d’accès plus sportif (il faut remonter puis redescendre une impressionnante coulée de blocs rocheux). Il m’a paru intéressant de les associer en boucle à partir de Queyrières, petit village dominé par un magnifique rocher basaltique (ancienne cheminée de volcan) dont la brève ascension, en guise d’apéritif, demande déjà un petit effort…

De Queyrières, je conseille donc de commencer par grimper sur son rocher jusqu’à la petite croix sommitale. C’est facile et amusant (grosses marches rocheuses), mais un très court passage un peu plus délicat demande de l’attention (en tout cas par là où je suis monté). Ensuite, sortir du village par le nord-est, passer à droite à la croix, puis remonter à gauche (nord-est) un chemin entre deux maisons. A l’intersection qui suit, prendre à droite (panneau "Monedeyres – Montivernoux") : vous êtes sur le GR 40, qu’il faut suivre vers l’est (Raffy, la Banque…) jusqu’au grand croisement des Quatre Routes ; là tourner à droite et continuer plein sud (traverser le carrefour), toujours sur le GR40 en face. Suivre ce GR, rectiligne, qui va traverser la route forestière est (il y en a une autre, parallèle, plus à l'ouest), puis virer à droite au point 1318. Un peu plus loin, ne pas louper la montée du GR à gauche, on le suit jusqu’au sommet rocheux du Testavoyre (1436m, le final sous le sommet est plus raide et comporte quelques blocs). Profiter de la vue exceptionnelle sur les nombreux sucs du Meygal, le Pic du Lizieux à l’est, le Mounier au sud-ouest, mais aussi le Mézenc, et plus loin le Pilat (nord-est), etc.

Descendre ensuite en poursuivant sur le GR qui file vers l’est, avant de s’infléchir vers le sud et de rejoindre la route forestière est (parking, cabane, bancs). Ici il faut quitter le GR (qui continue en face), prendre à droite, sur environ 60m, cette route forestière, puis la quitter (point 1361m) pour un chemin à droite (ouest), qu’on suit jusqu’à ce qu’il rejoigne l’autre route forestière (branche ouest) au lieu-dit la Clairière des Copains (cabane, bancs). On suit alors cette autre route forestière à gauche (sud), assez longuement. Au moment où elle se met à obliquer vers la gauche et à sortir de la forêt, repérer à droite un petit chemin, puis encore à droite un panneau "Tour du Meygal". C’est le début du chemin vers le pied du Mounier. Le suivre (ouest) jusqu’à ce qu’il bute sur un autre chemin venant de droite, qu’on suit sur quelques mètres à gauche et qui s’arrête net. Là, partir dans le sous-bois plein ouest (vagues traces ?). On accède rapidement au pied d’un important et raide éboulis de blocs rocheux, plutôt stables en général. Le remonter au mieux. Quelques cairns. Cette coulée de blocs mène directement au sommet du Mounier (1407m, superbes vues à nouveau) (Fin de la montée).
Redescendre ensuite le même éboulis de blocs. De retour au pied, mettre cette fois-ci le cap plein est, et retrouver ainsi son chemin de montée, qu'on suit jusqu’à proximité de la route forestière. Mais juste avant, repérer à droite un petit chemin (marques jaunes) qui descend vers le sud, et qu’on va suivre. Il débouche au hameau des Vignes Hautes (panneau), et on continue à le suivre vers l’ouest (ne pas descendre à gauche sur Boussoulet). Passées les dernières maisons à gauche, il va obliquer très progressivement vers le nord-nord-ouest en rentrant en sous-bois. Le suivre longuement (il va croiser une route forestière, et se poursuit en face, un peu à droite). Bien veiller à toujours garder la même direction, jusqu’au débouché sur une route, qu’on suit alors à droite jusqu’au hameau du Villaret tout proche. Continuer à monter à droite dans le hameau, d’où le chemin continue (nord-est puis nord-ouest) jusqu’au village de Monedeyres. Dans ce village, on croise le GR 66/430, qu’on va suivre vers le nord. Après avoir traversé tout Monedeyres, il monte jusqu’à Queyrières, point de départ de la rando, en longeant sur la fin la D152.
A noter (au cas où vous seriez surpris par la nuit, sait-on jamais ?) qu’on peut aussi prendre la D152 dès le Villaret, et la suivre ainsi jusqu’à Queyrières...

Précautions

Carte + boussole ! Ne monter au Mounier que si le rocher est sec.

Difficultés

Brève montée/descente raide au sommet du rocher de Queyrières. Ascension du Mounier hors trace dans un imposant et raide chaos de blocs (délicat avec des enfants).

Commentaires itinéraire

Sortie : Le Meygal jour et nuit


Jusqu’ici je n’avais jamais été tenté par le Testavoyre, pourtant pas bien loin de Saint-Etienne : trop facile, dénivelé ridicule (200m…), etc. Mais j’avais tout de même gardé sous le coude un itinéraire en boucle que j’avais imaginé, et qui, incluant le rocher de Queyrières et surtout le Mounier, rendrait la rando plus attrayante. Et ce vendredi matin, dernier jour avant l’hiver et la neige attendus pour le lendemain, j’ai soudain décidé d’y aller voir, malgré le temps maussade annoncé (nuageux, vent en rafales…).

Parti tard de Sainté (c’est pas loin et ce sera rapide, me suis-je dit), je démarre de Queyrières à 11h. Je monte sur le rocher, vite fait bien fait, c’est rigolo, de la croix j'observe mes sommets, je redescends, et c’est reparti pour un (grand) tour. Il fait effectivement tout gris, avec de gros nuages qui défilent vite, pas chaud, ça souffle, mais la météo n’ayant pas prévu de pluie, ça me va.

Quelle idée m’a pris de vouloir monter en plus au sommet du Montivernoux malgré l’absence de trace sur IGN ? En tout cas, n’ayant pas trouvé d’accès, j’ai dû me contenter d’en faire le tour… inutilement – une bonne demi-heure de perdue ! Une fois revenu sur le GR, la suite du circuit m’a conduit très facilement (et sans rencontrer quiconque) jusqu'au sommet du Testavoyre, après (enfin !) un raidissement bienvenu du sentier et quelques blocs sympathiques. Là-haut, je suis toujours seul sur le vaste replat sommital. La vue, étonnante, sur tous ces sucs comme autant de grandes taupinières éparpillées un peu partout dans le paysage, est assez dégagée malgré le ciel bien sombre et encombré de gros nuages noirs, aussi menaçants qu’inoffensifs. Et malgré de fortes rafales de vent, pas de problème pour le pique-nique : il y a tellement de gros rochers partout qu’on trouve toujours à s’abriter. Quand je me remets en route, il est presque 14 heures (ben oui, faudrait pas trainer…).

Après une descente sans problème, je tombe sur la première route forestière (est, parking), puis sur la seconde (ouest, Clairière des Copains). A chaque fois, une jolie cabane, de beaux aménagements pour promeneurs avec bancs et tables en bois… et pas un chat : étrange sentiment de vide et d’abandon dans ces endroits conçus pour accueillir plein de monde ! Et puis, juste avant de m’engager sur le sentier qui monte vers le Mounier, tiens v'la enfin quelqu'un, un couple avec un chien (apparemment venus là depuis Boussoulet tout proche). Un peu étonnés que je veuille aller au sommet du Mounier ("faut monter dans de gros rochers !"), mais je ne leur dis pas qu’après, va falloir rentrer sur Queyrières... Heureusement, la suite se passe comme prévu : la boussole me mène pile poil au pied de la coulée de blocs, heureusement bien secs, mais dont la remontée me surprend quand même un peu par sa longueur. Au sommet, entre de violentes rafales de vent, j’admire une fois encore le panorama, mais je ne m’attarde pas, il est déjà 15h45 quand j’entame ma descente – prudente, c’est pas le moment de s’affoler – dans les blocs.

Une fois en bas et, bien guidé par ma boussole, de retour sur le plancher des vaches, je me pose quand même la question du retour. Vu l’heure, est-ce bien raisonnable de m'entêter à vouloir faire ma boucle ? Ne vaudrait-il pas mieux revenir à Queyrières par l’itinéraire de l’aller ? Un coup d’œil sur la carte, et je vois que si j’arrive à atteindre, comme prévu dans mon projet initial, le hameau du Villaret avant la tombée de la nuit, je pourrais faire le reste du trajet jusqu’à Queyrières sur une route départementale. Mon peu d’envie de revenir sur mes pas et la perspective que ma boucle est encore possible malgré tout (une fois vérifié que ma frontale est bien opérationnelle…) emportent ma décision : va pour boucler la boucle... Alors que la luminosité diminue peu à peu, je tâtonne un peu pour trouver mon chemin dans les Vignes Hautes. Mais une fois calé avec certitude sur celui qui fait le tour du Mounier, je file en sous-bois (de plus en plus sombre !) du plus vite que je peux vers le nord, un peu anxieux quand même, l’objectif étant de rallier le Villaret avant la nuit noire… Et malgré une fausse piste heureusement vite abandonnée dans le lacis des sentiers en forêt, j’atteins enfin le hameau juste à la nuit tombée ! Là, par chance, je hèle un habitant sur le pas de sa porte : oui, Queyrières c’est bien dans cette direction, tout au bout là-haut on voit les lumières du village, il y a bien un raccourci en forêt, mais par la route on y arrive aussi. Et c’est ainsi qu’en pleine nuit je progresse à la seule lueur de ma frontale le long du bord gauche de la route. Après avoir traversé Monedeyres, j’interroge encore un automobiliste qui a bien voulu s’arrêter pour me renseigner (car ici, pas de panneaux aux carrefours !). Oui vous êtes bien sur la bonne route, et j’ai donc fini par arriver au pied du rocher de Queyrières à 18h30, soit une heure après la tombée de la nuit, soulagé, et très content de ma journée de découverte des merveilles du Meygal…


Au sommet du rocher de Queyrières
Au sommet du Testavoyre
Le Mézenc
Cabane de la Clairière des Copains
Petit abri de pierre
Au pied de l'éboulis de blocs du Mounier
Au sommet du Mounier
Suc de la Tortue
Arrivée au Villaret
Le superbe rocher de Queyrières

Données de la sortie

  • Date :
  • Durée :
  • Dénivelé :
  • 20-11-2015
  • 4h30
  • 600 m


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